C'est quoi le G7 ?

Les plus grandes puissances du monde s'y retrouvent. Et cette année, la France en tient la présidence. Mais c’est quoi, au fait, le G7 ?

C'est quoi le G7 ?


Chaque année, les plus grandes puissances du monde se regroupent : c’est le G7. Cette année, la France en tient la présidence. Mais c’est quoi, au fait, le G7 ?


Le G7, ou « Groupe des 7 », c’est un groupe de discussion informel regroupant les dirigeants des principales puissances économiques mondiales. Ces 7 puissances représentent 40 % du PIB mondial et 10 % de la population mondiale. Depuis 1975, chaque année, les dirigeants de ces pays se retrouvent pour définir les orientations sociales, économiques, environnementales et sécuritaires communes.


Parfois, les réunions du G7 débouchent sur des tensions. « J'ai une bonne relation avec Justin Trudeau, vraiment, mis à part la conférence de presse qu'il a faite parce qu'il pensait que j'étais dans l'avion et que je ne regardais pas. ll a appris que cela allait coûter cher au peuple canadien » a par exemple déclaré Donald Trump, Président des États-Unis, lors du G7 de 2018. Donald Trump faisait alors référence à la conférence de presse de conclusion du Premier ministre canadien, dans laquelle il déclarait trouver « insultantes » les taxes américaines concernant l’acier et l’aluminium.


Les poignées de main : une technique de négociation ?


Mais le G7, c'est aussi des poignées de main. Beaucoup de poignées de main. Emmanuel Macron avait d’ailleurs été interrogé sur la forte poignée de main qu’il avait donnée à Donald Trump lors du G7 de 2018 : « Est-ce que c’était une technique de négociation ? » Avait demandé un journaliste. « Je ne crois (pas) à la diplomatie de la poignée de main, mais il se trouve que depuis le début de cette relation, les poignées de main sont amplement commentés, donc ils signifient toujours quelque chose, ou on veut leur faire signifier quelque chose » avait répondu Emmanuel Macron.


Le président de la Commission européenne, ainsi que celui du Conseil européen y participent aussi. Ce sommet change de pays tous les ans. Le pays qui accueille et préside le sommet en définit les priorités. Cette année, Emmanuel Macron avait annoncé que « la lutte contre les inégalités sera la priorité de la présidence française, du sommet du G7 » cette année.


Du G8 au G7 : l’exclusion de la Russie


La Russie, présente de 1998 à 2013 dans ce qui était alors le G8, a été suspendue en 2014 suite à la crise en Crimée. « En dépit de tous nos efforts pour faire de M. Poutine un partenaire, il a voulu être un rival (…) personnellement, je ne vois aucun moyen de le ramener à la table des négociations, à moins que la Russie change fondamentalement ses valeurs et le comportement du régime vis-à-vis du monde » avait alors déclaré Stephen Harper, Premier ministre du Canada (2006-2015).


En 2019, en amont du sommet, la France a organisé des G7 de l’environnement, des finances, des affaires étrangères, des ministres de l’Intérieur, de l'égalité femmes/hommes. Les ministres de chaque pays et des membres de l'ONU y ont discuté des grandes thématiques. « Nous attendons des pays du G7 qu'ils adoptent urgemment et mettent en place le cadre législatif le plus ambitieux pour combattre les violences liées au genre contre les femmes » avait déclaré Emma Watson, ambassadrice de bonne volonté d'ONU Femmes.


Des réunions qui ne font pas l’unanimité


Le premier sommet, qui comptait alors 6 membres, s'est tenu en 1975, au château de Rambouillet, à l'invitation du président français Valéry Giscard d’Estaing, pour faire face au choc pétrolier de 1973. « En nous réunissant, à six, nous n'entendons pas, bien entendu, confisquer à notre profit les responsabilités. À cet égard, le choix des pays a été dicté par des considérations simples : l'importance de leur économie au sein de l'économie mondiale » avait précisé Valéry Giscard d'Estaing Président de la France (1975-1981).


Ces sommets sont régulièrement critiqués par de nombreuses organisations altermondialistes, écologistes, politiques et syndicalistes. En 2001, de violents affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants ont provoqué la mort d'un manifestant italien, à Gênes. « C'est la plus grave violation des droits démocratiques dans un pays occidental depuis la Seconde Guerre mondiale » avait estimé Amnesty International. Depuis, le G7 se déroule dans des villes plus modestes et plus simples à sécuriser, comme Biarritz en 2019.


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