Il soigne les derniers lynx de France

Renversés par des voitures, victimes de braconnage… Il ne resterait plus que 150 lynx adultes en France. Alors Gilles Moyne et le Centre Athénas recueillent ceux qui sont blessés ou orphelins afin de leur offrir une deuxième chance. On l'a suivi en intervention dans le Jura.

Dans 30 à 40 ans, on pourrait arriver à une disparition


Il reste en France environ 150 lynx adultes sur l’ensemble du territoire national. C’est une espèce menacée et c’est important de la protéger” explique Gilles Moyne, directeur du Centre Athénas, qui soigne les animaux blessés en France. “C’est un centre de soins pour la faune sauvage qui recueille annuellement près de 5000 animaux et qui a une spécificité, c’est l’accueil des lynx”. Chaque année, l’équipe vient en aide à une “dizaine d’individus”, et “cela aboutit à leur capture et à leur prise en charge” avant d’être relâchés dans la nature, une fois rétablis.

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Son rôle est souvent simplifié à croqueur de chevreuil, ce qui est complètement faux

Dans la nature, les animaux connaissent fréquemment une perte de leurs mères “par collision routière ou par braconnage”, indique le directeur avant d’ajouter: “Donc on est amenés à traiter des jeunes orphelins très maigres, ou de la traumatologie assez lourde”. Après la capture et les soins, qui peuvent durer plusieurs mois, l’équipe du Centre Athénas relâchent les animaux, qui “sont équipés d'un collier GPS et ils sont relâchés dans un milieu adapté. Et ensuite, ils seront suivis pendant une année complète”.

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Le Centre Athénas veille également à pacifier les relations entre les chasseurs et le lynx, à qui l’on a collé une étiquette de superprédateur. “Son rôle est souvent simplifié à croqueur de chevreuil, ce qui est complètement faux. C’est un grand égalisateur qui consomme aussi des prédateurs, c'est vraiment important de le mettre en évidence” explique Gilles Moyne. “On est dans une population qui est soumise à une forte surmortalité. Dans la pire des hypothèses, dans 30 à 40 ans, on pourrait arriver à une disparition”.

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