Il a créé un jardin durable en pleine ville

Sans expérience, Kevin a commencé à transformer la cour de sa maison en potager. 2 ans plus tard, c'est devenu une véritable ferme urbaine durable. Voici à quoi ça ressemble.

“C’était un espace vierge pour construire ce que je voulais”


“Il y a deux ans, j’ai acheté cette maison dans le but d’en faire une exploitation urbaine high-tech.” En 2020, en pleine pandémie du coronavirus, Kevin Espiritu s’est acheté une maison. Il a transformé la cour en terre battue, en une ferme urbaine durable. Et ce, grâce à des systèmes qu’il a lui-même mis en place pour créer un environnement autosuffisant, lié avec sa maison. “C’était un espace vierge pour construire ce que je voulais. Mais avant, je n’avais eu qu’un tout petit jardin dans un quartier très urbain, donc je ne savais pas trop par où commencer”, explique-t-il. 

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“Je me suis rendu compte que c’était cool et pratique”


Cette passion pour le jardinage lui est venue dès son plus jeune âge. “Quand j’étais petit, je jouais à des jeux vidéo d’agriculture, comme Harvest Moon ou Stardew Valley. Dans ces jeux, on construit une maison puis on ajoute plein d’éléments. Je vivais dans un environnement plutôt urbain, alors pour moi, c’était un rêve inatteignable. Mais quand j’ai vraiment mis en place ces systèmes, je me suis rendu compte que c’était cool et pratique.”

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Mais ce jardin autosuffisant ne s’est pas construit du jour au lendemain, Kevin y est allé par étape. “Je suis parti des coins de mon terrain. J’ai d’abord construit un abri de jardin, pour stocker des choses, et j’ai délimité des chemins, pour circuler de l’avant à l’arrière, puis j’ai rempli l’intérieur, en ajoutant au fur et à mesure les choses qui me semblaient utiles. J’ai ajouté des installations qui me permettent de produire de l’énergie. Par exemple, j’ai mis un nouveau toit, avec 24 panneaux solaires. La plupart des mois, je ne paie plus de facture d’électricité, je produis même un surplus qui est réinjecté dans le réseau.”

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Une meilleure conscience des ressources et de leur impact


Il a également mis en place des systèmes pour stocker et réutiliser l’eau qu’il récupère. “Mon nouveau toit me permet de récupérer de l’eau de pluie. L’eau glisse sur le toit, passe dans la gouttière et dans un système de filtration, puis elle finit dans une immense citerne de 20 000 litres, qui me permet de la stocker. Dans ma région, il ne pleut qu’entre 10 et 15 cm par an. Donc le stockage, c’est capital. J’ai creusé une mare naturelle dans laquelle je peux faire déborder mon eau de pluie si je veux. Sinon, je peux utiliser l’eau de la mare, comme elle contient des plantes comestibles et des poissons, elle est très riche en nutriments, pour irriguer mon jardin. Je recycle mes eaux usées. L’eau de ma douche, de mon évier d’extérieur et de ma machine à laver repartent dans différentes zones du potager.”

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Kevin a également des poules, afin de réduire ses déchets alimentaires. “C’est une super façon de recycler ses restes de nourriture et d’en faire des œufs.” Toutes ces installations lui ont permis de mieux prendre conscience de sa consommation et de son impact environnemental. “Ça me renvoie au fait que toutes les ressources qui sortent du robinet, ou quand tu actionnes ton interrupteur, viennent de quelque part. Et, quand on jette des choses, en fait, elles vont quelque part. Maintenant, je suis beaucoup plus conscient de toutes les chaînes qui apportent les choses jusque chez les gens. Idéalement, je voudrais m’extraire de certaines de ces chaînes, ou créer les miennes.”

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