L'œil animal : sur la piste de l'ours avant son hibernation

Vincent Benedetti filme les animaux et son territoire à lui c'est les montagnes du Couserans dans les Pyrénées. Un territoire qu'il partage avec l'ours brun. Une cohabitation à distance, captée au travers de ses objectifs de caméras. On est parti sur la piste de l'ours avant son hibernation.

Pour hiberner, les ours trouvent un endroit à l’abri, comme une ancienne cavité minière par exemple, se mettent au fond, creusent “un nid douillet”, ramassent des feuilles et de la mousse et s’installent en boule pendant plusieurs mois. “Il va taper dans ses réserves de graisse. Donc, dès qu'il sort, il est totalement en mesure de faire des efforts puisqu'il a les mêmes muscles que quand il est rentré. Après, il recycle son urine, donc il n'a pas besoin de s'alimenter en eau” décrit Vincent Benedetti, vidéaste et cinéaste. Brut l’a suivi en Ariège, dans le Couserans, sur la piste de l’ours brun avant son hibernation. Dans des vallées, il existait auparavant des mines. “Toutes les mines ont été fermées dans les années 1960-1970, la forêt a repris ses droits. Et donc l'ours... Quand ils ont été réintroduits, ils ont préféré venir ici plutôt que, par exemple, dans les Hautes-Pyrénées, où il y a des stations de ski, des routes qui traversent jusqu'en Espagne, etc.

Comment réagir face à un ours ?


C'est le plus gros et c'est presque le plus difficile à voir”


Avant d’hiberner, l’ours s’alimente de manière plus importante que l’été pour “faire un maximum de stock de graisse pour l’hiver”. Cerfs, sangliers, isards, les animaux sont nombreux dans la vallée. Mais pas de trace d’ours aujourd’hui. “Alors, c'est ce qui fait tout le charme d'essayer de voir cette espèce. C'est le plus gros, c'est le plus massif, c'est presque le plus difficile à voir. C'est ça qui, moi, m'intéresse beaucoup aussi” explique Vincent Benedetti.

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Il s’est aussi intéressé à l’ours pour des raisons plus politiques: “Moi, j'ai grandi dans une famille de chasseurs, d'éleveurs, en partie, pendant un moment, et moi, j'avais envie d'essayer de comprendre tout ce bordel. Pourquoi autant de ferveur, autant d'avis tranchés sur une espèce sauvage comme ça ? J'ai voulu faire mon film de deuxième année d'études sur l'ours, en essayant de m'y intéresser, de comprendre tous les points de vue, et c'est encore plus flou pour moi. Il y a deux clans et impossible de les réunir, et je pense que ça, c’est très compliqué”. Pour aujourd’hui, l’équipe remballe son matériel. “Bon, on n'a pas vu l'ours, mais une prochaine fois... Si on pouvait le voir tous les jours, ça serait beaucoup moins mystérieux” philosophe le vidéaste.

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