Le pizzly, un ours engendré par le réchauffement climatique ?

Lui, c'est un pizzly. Un animal hybride né de la rencontre entre un grizzly et un ours polaire.

Le pizzly, un ours créé par le réchauffement climatique


Hybride d’un ours polaire et d’un grizzly, il réunit deux espèces séparées par 500.000 ans d’évolution.


Un grizzly ? Un ours polaire ? Les deux. Voici un animal hybride, fruit de l'accouplement entre deux espèces pourtant séparées par 500.000 ans d’évolution. Son nom est encore indécis, car cet animal reste extrêmement rare : pizzly, grolar, nanulak… Cela fait longtemps que l'on sait que le grizzly et l'ours polaire sont biologiquement compatibles, cette hybridation s'étant déjà produite dans des zoos. En 2009, on comptait 17 individus connus, dont un frère et une soeur au zoo allemand de Osnabrück.


Les grizzlis montent vers le nord et les ours polaires passent plus de temps sur le continent


Ce n'est qu'en 2006 qu'un pizzly sauvage a été découvert, après qu'il a été abattu par un chasseur. Dans la nature, ce type d’hybridation pourrait avoir une origine inattendue : le réchauffement climatique. Avec la montée des températures, les grizzlis de l'Alaska et du Canada montent de plus en plus vers le nord pour trouver un climat plus frais, tandis que la fonte des glaces fait que les ours polaires passent plus de temps sur le continent. Les deux ours se retrouvent alors sur un territoire commun.


« Nous n'observions pas ce phénomène auparavant, mais nous y voilà. Les deux espèces sont très similaires génétiquement, alors les mâles des deux espèces sont attirés par les femelles, ce qui explique pourquoi nous observons des hybridations », détaille Chris Servheen, professeur à l'université du Montana. Pour certains, le pizzly est plus adapté au mode de vie terrestre pourrait remplacer l'ours polaire, alors que l'Arctique se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste de la planète.


« Il s'agit d'un changement évolutif sur le long terme, où les hybridations se multiplient et où les ours polaires n'ont pas beaucoup d'options. Mais il faudra des centaines de générations pour que nous observions un authentique nouveau type d’ours », tempère Chris Servheen.


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Brut.