Son métier : colombophile

Lui, c'est Matthieu et il est colombophile. Tous les jours, il entraîne ses pigeons voyageurs pour qu'ils deviennent "des oiseaux de compétition". On l'a suivi à l’entraînement avant un "marathon du ciel" de 980 km.

Comment on appelle l’élevage de pigeons ? 

Matthieu est colombophile. Ses oiseaux, il les connaît par cœur et est capable de retracer leur arbre généalogique. Au quotidien, son activité consiste à faire voler ses pigeons une heure le matin et une heure le soir. Après un mois et demi, l'entraînement commence. “On va aller à 20 kilomètres, à 30 jusqu’à 60 kilomètres, une fois qu'ils ont fait ça, on les lance dans les marathons du ciel. De Barcelone à ici, chez moi, par exemple, j'ai 980 kilomètres, par exemple, donc c'est le concours le plus lointain auquel je peux participer”. Les meilleurs pigeons de Matthieu sont capables, en étant lâchés à sept heures du matin, de pouvoir revenir le soir. “Donc c'est vraiment des athlètes assez impressionnants. Ma championne de l'année dernière, par exemple, a fait deux concours à 600 kilomètres, et les deux fois, c'est ma première rentrée”


Chez lui, à Ervillers, dans le département du Pas-de-Calais, ses pigeons de compétition sont logés dans un garage aménagé, spécialement conçu par Matthieu. “Là, c'est mon pigeonnier, donc dans le garage, que j'ai construit moi-même, un garage qui fait à peu près 80 mètres carrés. C’est un garage qui fait à peu et une bonne partie, au moins 50 mètres carrés, est dédiée uniquement à mes pigeons”, explique Matthieu. 


“L’objectif : faire des concours”

Pour que les concours se déroulent bien, il est indispensable que les pigeons soient en forme physiquement mais aussi mentalement. “Il faut qu'il ait envie de se donner pour pouvoir gagner le concours, donc on essaye de tout faire, de les mettre dans de bonnes conditions, de leur donner un cadre de vie agréable”


Son activité, Matthieu l'a commencé il y a vingt ans. Alors que son père lui offre un couple de pigeons qu’il installe dans un poulailler, il prend goût à l’élevage et décide de l'agrandir. “J'avais la chance que mes parents tiennent un petit bar de campagne, où il y avait pas mal de colombophiles qui venaient et donc ils m'ont donné quelques conseils et puis j'ai commencé mes premiers concours”. 


Aujourd’hui, sa volière comporte près de 100 pigeons et pourrait bientôt s’agrandir. “Je vais accoupler tout le monde dans quelques jours. Je vais encore avoir au moins 40 ou 50 jeunes cette année. Les concours vont commencer, donc après, c'est vrai que tous les ans, on ré-élève quelques jeunes, parce que malheureusement, parfois, ça arrive qu'en concours, on en perde quelques-uns. Je choisis quel mâle va avec quelle femelle. Je les accouple ensemble et puis ensuite, eux, après, ils font le reste du travail, forcément. On essaye de mettre des pigeons qui vont bien ensemble, qui ont des origines pour pouvoir faire des grandes distances”. 


Le plaisir de les voir évoluer

Quand Matthieu participe aux concours, voir ses pigeons et leur évolution est un réel plaisir pour lui. “C’est vraiment un plaisir de voir son pigeon rentrer de 500 ou 600 kilomètres. Ils claquent des ailes, ils sont heureux de rentrer chez eux, ils se dépêchent tout de suite de rentrer au niveau de la trappe pour aller regagner leur casier avec leur compagne, donc c'est vraiment une émotion assez incroyable de les voir revenir”.

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Brut.