Une vie : Haïdar El Ali
Il a reboisé des mangroves, créé des sanctuaires marins, lutté contre le trafic de bois en tant que ministre de l'Écologie de son pays natal, le Sénégal... Ce combat, c'est celui d'un des écologistes les plus influents du continent africain. Voici la vie d’Haïdar El Ali.
Haïdar El Ali, l’un des écologistes les plus influents d’Afrique
Cet homme d’Etat sénégalais s’est toujours engagé activement dans la lutte contre la surpêche, la pollution, ou le trafic de bois. Voici son histoire.
Replanter des mangroves, immobiliser des bateaux de pêches illégaux, plonger pour enlever les filets abandonnés, diriger un ministère de l'Écologie qui lutte contre le trafic de bois… Voici tant d’actions qui font de Haïdar El Ali l’un des écologistes les plus influents d’Afrique.
Premiers combats dans les années 1980
Ce fils d'immigrés libanais est né le 27 janvier 1953 à Louga, au Sénégal. Après un début de carrière dans le commerce, il quitte ce secteur, dans lequel il ne s'épanouit pas, et décide de devenir plongeur. Pendant quelque temps, il récupère sur des épaves des pièces qu'il revend.
En 1986, Haïdar El Ali rejoint l'Oceanium de Dakar, où il mène ses premiers combats.
En 2002, il est l'un des premiers à arriver sur les lieux du naufrage du ferry Joola, qui a fait plus de 2.000 victimes. Il participe ainsi à l’évacuation d'environ 500 corps de l’épave. Cela lui vaut d'être
élu « homme de l’année » par la Radio-Télévision sénégalaise.
Il crée l'Aire marine protégée de Bamboung
En 2003, il participe à la création de l'Aire marine protégée de Bamboung, qui s'étend sur une superficie de 7.000 hectares. Depuis, la pêche y a été interdite. Les villageois luttent désormais contre le braconnage et génèrent des revenus grâce à l'écotourisme.
Désormais directeur de l’Oceanium, Haïdar El Ali mène de nombreux projets dans le pays. Dans les années 2010, Haïdar El Ali commence à organiser le ramassage des filets de pêche laissés à l'abandon. En parallèle de ces actions, il s’engage dans le Rassemblement des écologistes du Sénégal, l'un des premiers partis écologistes d'Afrique.
Ministre de l’Écologie du Sénégal
En 2012, il est élu ministre de l'Écologie et de la Protection de la nature. En 2013, on lui confie le ministère de la Pêche et des Affaires maritimes. Il s'engage contre la surpêche et dénonce les bateaux étrangers qui pillent les ressources halieutiques du Sénégal.
En janvier 2014, Haidar El Ali ordonne l’immobilisation d'un bateau russe qui pêchait illégalement
dans les eaux sénégalaises. Un événement qui crée un conflit diplomatique entre Moscou et Dakar. En juillet 2014, il démissionne de son poste de ministre et retourne à son engagement associatif. Depuis, il est toujours actif dans de nombreux combats : la lutte contre le trafic de bois, la pollution plastique de l’océan, la surpêche…
Son dernier projet : la grande muraille verte
En 2019, il est nommé directeur général de l'Agence sénégalaise de la reforestation. Il aura pour rôle de mettre en place un projet faramineux : la grande muraille verte. Ce projet panafricain a pour but de stopper la désertification en plantant des arbres sur une bande de 15 km de large, du Sénégal à Djibouti.
Aujourd’hui, après plus de 30 ans de lutte, il espère voir la nouvelle génération reprendre le flambeau.

Haïdar El Ali, l’un des écologistes les plus influents d’Afrique
Cet homme d’Etat sénégalais s’est toujours engagé activement dans la lutte contre la surpêche, la pollution, ou le trafic de bois. Voici son histoire.
Replanter des mangroves, immobiliser des bateaux de pêches illégaux, plonger pour enlever les filets abandonnés, diriger un ministère de l'Écologie qui lutte contre le trafic de bois… Voici tant d’actions qui font de Haïdar El Ali l’un des écologistes les plus influents d’Afrique.
Premiers combats dans les années 1980
Ce fils d'immigrés libanais est né le 27 janvier 1953 à Louga, au Sénégal. Après un début de carrière dans le commerce, il quitte ce secteur, dans lequel il ne s'épanouit pas, et décide de devenir plongeur. Pendant quelque temps, il récupère sur des épaves des pièces qu'il revend.
En 1986, Haïdar El Ali rejoint l'Oceanium de Dakar, où il mène ses premiers combats.
En 2002, il est l'un des premiers à arriver sur les lieux du naufrage du ferry Joola, qui a fait plus de 2.000 victimes. Il participe ainsi à l’évacuation d'environ 500 corps de l’épave. Cela lui vaut d'être
élu « homme de l’année » par la Radio-Télévision sénégalaise.
Il crée l'Aire marine protégée de Bamboung
En 2003, il participe à la création de l'Aire marine protégée de Bamboung, qui s'étend sur une superficie de 7.000 hectares. Depuis, la pêche y a été interdite. Les villageois luttent désormais contre le braconnage et génèrent des revenus grâce à l'écotourisme.
Désormais directeur de l’Oceanium, Haïdar El Ali mène de nombreux projets dans le pays. Dans les années 2010, Haïdar El Ali commence à organiser le ramassage des filets de pêche laissés à l'abandon. En parallèle de ces actions, il s’engage dans le Rassemblement des écologistes du Sénégal, l'un des premiers partis écologistes d'Afrique.
Ministre de l’Écologie du Sénégal
En 2012, il est élu ministre de l'Écologie et de la Protection de la nature. En 2013, on lui confie le ministère de la Pêche et des Affaires maritimes. Il s'engage contre la surpêche et dénonce les bateaux étrangers qui pillent les ressources halieutiques du Sénégal.
En janvier 2014, Haidar El Ali ordonne l’immobilisation d'un bateau russe qui pêchait illégalement
dans les eaux sénégalaises. Un événement qui crée un conflit diplomatique entre Moscou et Dakar. En juillet 2014, il démissionne de son poste de ministre et retourne à son engagement associatif. Depuis, il est toujours actif dans de nombreux combats : la lutte contre le trafic de bois, la pollution plastique de l’océan, la surpêche…
Son dernier projet : la grande muraille verte
En 2019, il est nommé directeur général de l'Agence sénégalaise de la reforestation. Il aura pour rôle de mettre en place un projet faramineux : la grande muraille verte. Ce projet panafricain a pour but de stopper la désertification en plantant des arbres sur une bande de 15 km de large, du Sénégal à Djibouti.
Aujourd’hui, après plus de 30 ans de lutte, il espère voir la nouvelle génération reprendre le flambeau.