Sécurité routière : il perd son fils et alerte sur le danger

C'était l'été. Ils étaient 5, ils avaient la vie devant eux. En 2 secondes, tout a basculé… Parmi eux, Solal, 20 ans. Pour éviter d'autres drames, son père alerte.

“Ils étaient 5, ils sont tous morts, ils avaient tous 20 ans”


Ils sont partis pour vivre une journée normale de jeunes adultes en vacances, c'est-à-dire profiter de la plage et puis se balader un peu. Le conducteur de la voiture leur a proposé d'aller dans un site apparemment magnifique, avec une vue sur un lac et qui leur permettrait de passer une soirée en écoutant de la musique et d'observer un peu le coucher de soleil” décrit Christophe Thomas, le père de l’un des jeunes qui étaient présents dans la voiture ce soir-là. “Le conducteur, au moment de repartir, n'était clairement pas en état de conduire, puisqu'il avait 1,52 g/l d'alcool, donc trois fois la limite autorisée en France, qu'il était également positif aux stupéfiants, et que, ce qui doit arriver dans ces cas-là, il a eu une altération de ses mouvements et il a confondu marche avant avec marche arrière, et il a entraîné la voiture dans le lac. Ils étaient 5, ils sont tous morts, ils avaient tous 20 ans...”

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Notre fils Solal est décédé dans un accident de voiture. Solal avait 20 ans. J'ai très vite voulu, après l'accident de Solal, être utile, donner du sens à tout ça et, puisque moi, c'est vraiment ma priorité dans le cadre de l'association, rencontrer et sensibiliser des 18-24 ans, des jeunes qui ont l'âge de Solal et de ses amis, pour pouvoir leur partager notre histoire, pouvoir témoigner et les sensibiliser” explique Christophe Thomas, membre de l’association “Victimes et citoyens”. “On sait qu'aujourd'hui, quand on est un jeune adulte, la première voiture, le premier scooter, la première moto, c'est juste extraordinaire. On a évidemment la liberté, l'indépendance, l'autonomie, mais à cet âge-là, on n'est pas toujours conscient des risques qu'on prend. Et ce que je leur dis souvent, c'est que le verre de trop, le SMS de trop quand on conduit, l'excès de vitesse, le stupéfiant, monter dans une voiture quand on n'est pas sûr de l'état du conducteur, ça peut avoir des conséquences dramatiques” ajoute le père de famille. 


L'accident, d'après les expertises, s’est passé en 2 secondes et demie”


Je dis souvent aux jeunes que nous rencontrons : l'accident, d'après les expertises, s’est passé en 2 secondes et demie. On y est. En 2 secondes et demie, il y a 5 vies, 5 familles, 5 vies qui sont parties, 5 familles qui ont été brisées, alors qu'on était dans un moment ultra festif de convivialité, de communion avec la nature, un été comme le vivent des millions de jeunes chaque année” déclare Christophe Thomas. “C'est la première cause de mortalité des 18-24, c'est la tranche d'âge la plus touchée. Évidemment, ce sont des primo-conducteurs, ils n’ont pas souvent conscience de la dangerosité d'avoir un véhicule, qui est une arme létale quand elle est mal utilisée, donc ce sont les premiers concernés. Un conducteur sous alcool a 18 fois plus de chances d'avoir un accident qu'un conducteur qui n'a pas bu. On sait également que quand on cumule alcool et stupéfiants, on multiplie par 29 le risque d'avoir un accident”

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Quand un proche n'est pas en état de conduire, il faut absolument lui dire. Absolument


Le père de Solal invite à la prudence et recommande fortement d’empêcher un conducteur sous l’emprise de l’alcool et/ ou de stupéfiants de prendre le volant : “On n'a pas toujours les bons réflexes, on n'a pas toujours le courage de convaincre la personne avec qui on est, que ça soit son copain, sa nana, un ami, un proche et on laisse souvent, par manque de courage, la personne partir, et donc on lui fait prendre un gros risque. Quand un proche n'est pas en état de conduire, il faut absolument lui dire. Absolument”. 

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