Cirque itinérants : les animaux sauvages progressivement interdits

"J'étais dompteur d'animaux féroces. Eh bien un jour, j'ai décidé que c'était une erreur."

La fin des animaux sauvages dans les cirques


Le gouvernement vient d’annoncer la « fin progressive » des animaux sauvages dans les cirques itinérants en France. Bonne nouvelle pour les défenseurs des animaux, mauvaise nouvelle pour les travailleurs de ce milieu.


Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique annonce la fin progressive des animaux sauvages dans les cirques itinérants de France. Cette décision tombe en accord avec l’avis des Français. En octobre 2019, 65 % d’entre eux se disent « défavorables » à la présence des animaux dans les spectacles de cirque.


Vers une évolution du cirque traditionnel


De nombreux travailleurs du cirque se sont insurgés contre cette décision. D’autres l’ont pris avec le sourire. André-Joseph Bouglione est un ancien dompteur de cirque. Au bout de 20 ans de carrière, il décide de ranger son fouet et crée un cirque sans animaux. « * Eh bien un jour, j’ai décidé que c’était une erreur parce que ce sont des animaux en voie d’extinction, ou qui sont malheureux en cage. Et aussi pour les enfants, le public tout simplement », dit-il.


Pour remplacer les animaux, il a trouvé une alternative : des hologrammes ! Pour André-Joseph Bouglione, cela fait partie de l’évolution du crique traditionnel. « Le jour où il n’évolue plus, il n’est plus cirque traditionnel », affirme-t-il.


« Certains dompteurs n’évolueront pas »


« Nous souhaitons accompagner les circassiens à réinventer leur métier. C’est un énorme travail qu’on leur demande et nous leur avons assuré que l’État serait à leurs côtés », annonce la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. Des fonds vont également être mis en place pour aider les professionnels.


André-Joseph Bouglione en est persuadé, « certains dompteurs n’évolueront pas ». Selon lui, ceux-là préféreront complètement arrêter leur activité, par fierté. Toutefois, il reste optimiste : « c’est une chance pour la génération qui vient, d’envisager ce métier, qui n’est pas seulement un cirque itinérant, mais un métier artistique. » Il poursuit : « Ils vont pouvoir se projeter dans ce métier artistique débarrassé de cette habitude du passé qu’on nous a léguée mais qui est aujourd’hui obsolète. »


D’autres animaux concernés


Barbara Pompili fait d’autres annonces, notamment au sujet du bien-être animal. Elle évoque la fin de la reproduction et l’introduction de nouvelles orques et de dauphins dans les trois delphinariums français (Marineland, Parc Astérix et Planète Sauvage).


« *Nous souhaitons que l’animal sauvage soit à nouveau regardé comme ce qu’il est. C’est-à-dire avec une vocation à vivre en liberté et aussi une vocation que nous avons de le respecter et de le protéger », assure la ministre de la Transition écologique.


La fin de l’élevage des visons pour leur fourrure est aussi annoncée. Elle concerne les quatre fermes de France encore en activité. Néanmoins, le combat pour le respect des animaux sauvages n’est pas fini.


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