Face à la résurgence de la mafia, certains Corses s'organisent

"Quand j'entends qu'en Corse, il n'y a pas de mafia, ça me fait rire." Face à la résurgence de la mafia, certains Corses s'organisent. C Politique a enquêté et recueilli le témoignage d'un repenti.

La Corse se lève face à la mafia


Le 12 septembre 2019, Maxime Susini, un jeune militant nationaliste a été assassiné aux abords de sa paillote, en Corse. Un assassinat inquiétant pour les dirigeants nationalistes de l’île, qui souhaitent “sortir définitivement de ce cercle mortifère”. Face à cette violence, certains corses se mobilise pour mettre fin à l’emprise de la mafia.


Claude Chossat, un repenti du gang de la Brise de mer, considère qu’auparavant en Corse, la violence était davantage maîtrisée car “les rênes étaient tenues par deux clans”. Il s’agissait alors de “la Brise de mer” au Nord et de “Colonna” au Sud, deux clans mafieux qui étaient parvenus à s’entendre, selon Claude Chossat. Cependant, aujourd’hui la violence en Corse a augmenté. Pour Claude Chossat, cela est dû aux nouveaux clans mafieux “qui arrivent en périphérie et sont extrêmement violents”.


La lutte contre “l’emprise mafieuse” en Corse


De nombreux corses souhaitent lutter contre cette résurgence de la mafia. Jean-Toussaint Plasenzotti, l’oncle de Maxime Susini, a décidé de créer un collectif de lutte contre la mafia. “Pour nous, ce sera pas possible de voir les assassins se promener dans la rue, profiter du soleil, du vent etc”, confie Jean-Toussaint Plasenzotti.
Par ailleurs, le 25 septembre 2019, une trentaine de personnalités publiques corses ont lancé un appel à l’action en dénonçant "l'emprise mafieuse d'une intensité jamais atteinte dans l'histoire de la Corse". En effet, depuis 2004, 451 homicides ou tentatives d’homicides ont été recensés sur l’île. La Corse est la première région en nombre de règlements de comptes, en Europe.


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