Mélina nous présente sa colocation solidaire

En échange d'un logement au loyer réduit, ces jeunes s'engagent à s'investir régulièrement dans des projets solidaires avec les associations du quartier. On a passé toute une après-midi avec Mélina, chez elle à Grenoble, avec les jeunes enfants de son quartier.

Cet après-midi, c’est sortie botanique pour Mélina, avec un groupe d’enfants du quartier. “C’est ce qu'on appelle les après-midis Kaps où on fait des événements avec des enfants, des sorties au parc... Kaps, ça signifie Kolocations à projets solidaires, ça veut dire qu’on partage notre habitation et en contrepartie de vivre ici, on doit s'investir dans des projets solidaires” explique la jeune femme qui ajoute : “Chacun fait des actions qui lui parlent, et qui lui font sens. On a, entre guillemets, une obligation de deux heures de bénévolat par semaine. Le but, c'est de toucher les personnes qui sont autour de nous et de faire du lien avec le quartier autour de nous”. 

Ils vivent en éco-colocation


“On paie environ 300 euros par mois”


Mélina vit en colocation avec trois autres personnes. Au total, l’appartement se compose de quatre chambres, deux salles de bain, une cuisine et un salon. “J'arrivais de Nantes et je n'avais jamais vu de photos, je n'avais jamais visité cet endroit. J'avais entendu parler de cet endroit où on vit à 50. Et je me suis dit: comment on fait pour faire une coloc à 50? Comment ça fonctionne d'être aussi nombreux à un même endroit? Et puis j'ai atterri là, avec beaucoup de curiosité, je ne savais pas du tout dans quoi j'allais tomber, et puis me voilà ici, ça fait 2 ans que je suis là, et pour l'instant, je reste et je me sens bien ici, c'est chouette” commente Mélina. 

À 92 ans, elle vit en colocation plutôt qu’en Ehpad


L’immeuble est réparti en différentes colocations de “4-5 personnes, selon les appartements”. “Chaque petite coloc est autonome. On peut vivre qu'entre nous si on veut, mais en général, on a tout le temps les portes ouvertes et on se connaît quasiment tous” déclare Mélina. “Je pense que la personne qui est arrivée il y a deux ans n'est plus la même que celle qu'il y a aujourd'hui et c’est ce qui fait la richesse de cet endroit, c'est qu'on se nourrit les uns des autres, chaque personne amène son énergie, se nourrit de l'énergie des autres, de leurs centres d'intérêt, de leurs opinions, de leurs histoires, etc. Et, ouais, je trouve ça très intéressant”. L’avantage est aussi financier : “C'est un lieu de vie qui économiquement peut être avantageux, par exemple, pour des étudiants précaires, parce que le loyer est relativement peu cher, les charges sont relativement peu chères. On paie environ 300 euros”. 

Ils sont 10 : 5 handicapés et 5 valides, et ils vivent en colocation


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Brut.