Passionné de bricolage, il répare des objets du quotidien

S'il doit prendre deux heures de son temps pour éviter à une famille d'avoir à racheter une machine à laver, il n'hésite pas. Mohamed Aoubaid répare gratuitement des objets du quotidien. Car pour lui, faire plaisir en rendant service, ça n'a pas de prix.

Comment tout réparer soi-même ?

Dans son débarras, Mohamed Aoubaid entrepose des objets qui sont, soit dans l'attente d’être réparés, ou qui proviennent directement des encombrants afin d’en récupérer des pièces. “Ça, c’est une télé à LED qui coûte 350-400 euros. Pour une pièce, une LED qui ne vaut même pas un euro, la télé a été jeté”, explique Mohamed Aoubaid. Si pour certains, cet objet est devenu inutilisable, Mohamed Aoubaid, lui, y voit l’opportunité de récupérer les pièces encore en état. Pour lui, il n’est pas forcément toujours utile de connaître le plan pour repérer un objet mais parfois simplement une question de logique. “Quand quelqu’un vous demande de l’aide, même si vous ne maîtrisez pas forcément, le fait est de l’aider. Vous allez sortir avec une ou deux informations qui vont être utiles pour vous, pour après”.

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Coordinateur pédagogique au Conservatoire national des Arts et Métiers et biochimiste de formation, c’est par les amis de sa femme qu’il commence à bricoler. “Ces gens-là ont parlé à d’autres gens et de bouche-à-oreille, d’autres personnes sont venues me solliciter : ‘Parce que tu as réparé la machine d’untel, est-ce que tu peux regarder la mienne ?’. Moi, ce n’est pas mon métier et je veux que ça reste un plaisir. Il ne faut pas que ça devienne une corvée”, affirme Mohamed Aoubaid.  

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L’envie d’enseigner aux autres

Par ses services gratuits, Mohamed Aoubaid explique qu’il s’agit d’un investissement, car ces réparations font parfois l’objet d’une vidéo tuto : “Quand je vais remplacer l’écran d’un téléphone, même si je lui commande l’écran pour 40 euros, je sais que moi, j’en fais une vidéo”. Il y a une qui a bien marché, c’est ‘comment démonter une tondeuse ?’

Tout le monde l’utilise, tous les garçons majoritairement, mais on ne sait pas comment la démonter parce qu’il n’y a pas de vis apparentes et pourtant, c’est réparable à 99 % des cas”. Il explique que par ce genre de vidéo, il peut donner l’envie à des personnes de bricoler d’autres objets. “C’est un projet de société. Une société dont les personnes sont capables de se débrouiller manuellement, de bricoler, de chercher l’information, de se documenter, c’est une société qui va bien”. 

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Pour Mohamed Aoubaid, c’est aussi une activité qui lui permet de décompresser, d’échanger et de se rapprocher de son entourage en “échangeant quelque chose ensemble”. De par cette passion, Mohamed Aoubaid prend plaisir à faire économiser de l’argent autour de lui, en réparant lui-même les objets défectueux. C’est aussi le plaisir de combler un réel besoin. “C’est des choses concrètes. Je veux dire, faire gagner à quelqu’un l'équivalent d’un salaire ou d’un paiement d’un mois, ce n’est pas rien. Surtout que ça te prend une heure ou deux. Enfin, ça a du sens et c’est pour ça que je dis que ça crée vraiment des liens”, confie-t-il. 

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