Vincent Lambert : chronologie des faits, de son accident à l'annonce de son décès

Vincent Lambert est mort ce jeudi 11 juillet au matin, près de 11 ans après son accident. De son grave accident à l'annonce de son décès : chronologie des faits.

Vincent Lambert : chronologie des faits, de son accident à l'annonce de son décès


Vincent Lambert est mort ce jeudi 11 juillet au matin, près de 11 ans après son accident. De son grave accident à l'annonce de son décès : chronologie de l’affaire Vincent Lambert.


En septembre 2008, Vincent Lambert, un infirmier de 32 ans, est victime d'un grave accident de la route. Devenu tétraplégique, il est plongé dans un coma artificiel.
En juin 2011, Vincent Lambert est transféré au Coma Science Group, en Belgique. Ces spécialistes du coma concluent qu'il se trouve dans un « état de conscience minimal ». Vincent Lambert respire seul mais il est alimenté et hydraté de manière artificielle.


En avril 2013, en vertu de la loi Leonetti visant à limiter l'acharnement thérapeutique, les médecins et l'épouse de Vincent Lambert décident d'arrêter sa nutrition et de réduire son hydratation. Le mois suivant, en mai 2013, les parents de Vincent Lambert et d'autres membres de la famille apprennent la décision et saisissent la justice. Le juge des référés ordonne de rétablir l'alimentation et l'hydratation de Vincent Lambert.


En septembre 2013, une nouvelle procédure est enclenchée avec des médecins choisis par les différentes parties. Cinq des six médecins se prononcent pour l'arrêt du traitement, en accord avec six frères et soeurs de Vincent Lambert, ainsi que son épouse.


En janvier 2014, une soeur et un demi-frère de Vincent Lambert, ainsi que ses parents, saisissent le tribunal administratif pour s'opposer à l'arrêt du traitement. Le tribunal conclut que la décision « constitue une atteinte grave et manifestement illégale au droit à la vie de Vincent Lambert ». En juin 2014, à la suite d'un recours de l'épouse de Vincent Lambert, le Conseil d'État autorise l'arrêt des traitements.


En juin 2015, la Cour Européenne des Droits de l’Homme confirme la décision du Conseil d’Etat. En septembre 2017, le CHU de Reims annonce une nouvelle procédure d’examen pouvant mener à l’arrêt des soins. En novembre 2018, une nouvelle expertise conclut à un « état végétatif chronique irréversible ».


Le 20 mai 2019, « l'arrêt des traitements » et « la sédation profonde et continue » de Vincent Lmaber sont annoncés. Mais le 20 mai 2019 au soir, la cour d’appel de Paris a ordonné la reprise des soins, le temps que le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU se prononce sur le dossier.


L’État Français conteste cette décision et se pourvoit en cassation. Le 28 juin 2019, la Cour de cassation annule la décision de la cour d’appel de Paris. Le 2 juillet 2019, l’équipe médicale annonce un nouvel arrêt des soins. « J’espère que c’est la dernière fois que je le vois et j’espère que c’est la dernière fois que je lui dirai adieu » déclare alors François Lambert, le neveu de Vincent Lambert.


Le 11 juillet 2019, près de 11 ans après son accident de la route, Vincent Lambert décède à 8h24 au centre hospitalier de Reims.


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