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Les "boîtes à bébés", un dispositif qui ne fait pas l'unanimité
Les « boîtes à bébés » ne font pas l'unanimité
Les boîtes à bébé existent depuis le Moyen-Âge. Si elles ont disparu en France, on en trouve encore en Afrique du Sud, en Pologne ou en Corée du Sud.
Afrique du Sud, 2019. Plus de 200 nouveau-nés ont été déposés dans une boîte à bébés depuis 1999. « La caméra est équipée d’un capteur, alors dès qu’il y a un bébé, le capteur sonne et nous alerte », détaille Francinah Phago, directrice du foyer de Berea.
« Ils considèrent que l’adoption, c’est comme si tu jetais ton bébé »
En Afrique du Sud, l’adoption reste un tabou. « Ils considèrent que l’adoption, c’est comme si tu jetais ton bébé », note Thuli Mahlangu, grand-mère d’un enfant adopté. Certains préfèrent donc se tourner vers les boîtes à bébés, où il peuvent déposer leur enfant anonymement. « La boîte à bébés est sur le mur, dans la rue, donc on ne peut pas savoir qui sont ces mamans parce qu’on veut respecter leur désir de rester anonymes », explique Richard Allen, directeur général de Door of Hope.
Chaque année en Afrique du Sud, environ 3.000 enfants sont abandonnés. Souvent laissés dans la rue, beaucoup meurent avant d’être retrouvés. « On a eu des bébés qui nous sont parvenus qui ont été retrouvés dans des sacs plastique, avec un vrai noeud. D’autres ont été jetés dans un buisson », raconte Kate Allen, directrice de Door of Hope.
Un dispositif très controversé
Au Moyen-Âge, ces boîtes étaient appelées « tours d’abandon ». En Europe, c'est en Allemagne qu’elles ont refait surface. Aujourd’hui, il y a des boîtes à bébés dans plusieurs pays : en Pologne, en Suisse, en Chine, en Corée du Sud…
Certains craignent néanmoins qu’elles incitent à abandonner plus facilement son enfant. En 2012, l’ONU s’était positionnée contre, estimant que cette pratique « contrevient aux droits de l’enfant d’être reconnu et pris en charge par ses parents ». En France, il n’y en a pas, mais les femmes peuvent décider d’accoucher sous X. Le bébé est alors confié aux services de l’État.