Pouvait-on anticiper l'attaque du Capitole ?
Les attaques des extrémistes de la droite américaine, signes précurseurs de l’assaut du Capitole
Le 6 janvier 2021, l’attaque du Capitole a surpris le pays et les membres du Capitole. Pourtant, de nombreux experts du terrorisme estiment que cet événement fait écho aux multiples démonstrations de violence des partisans de la suprématie blanche de ces dernières années.
La mise en garde contre la puissance des groupes extrémistes
Les experts en terrorisme et les responsables des services de renseignement mettent en garde depuis des années contre la menace croissante de violence de la part des extrémistes de droite et partisans de la suprématie blanche.
De nombreux groupes qui ont participé ou aidé à planifier l'attaque du 6 janvier 2021 au Capitole ont été impliqués dans des actes de violence récemment.
En 2020, les suprémacistes blancs et les extrémistes de droite ont planifié environ deux tiers des projets terroristes aux États-Unis.
L’escalade récente de la violence
À la mi-janvier 2020, plusieurs membres du groupe néo-nazi The Base ont été arrêtés en Géorgie pour avoir comploté en vue de commettre un meurtre.
En avril, des membres armés de la milice anti-gouvernementale ont pénétré de force dans la capitale de l'État du Michigan.
En octobre, le FBI a arrêté 6 hommes en lien avec la milice pour un projet de kidnapping
de la gouverneure Gretchen Whitmer.
En mai 2020, trois hommes qui se sont rencontrés sur un site du mouvement extrémiste Boogaloo ont été arrêtés pour avoir planifié un attentat lors d'une manifestation de Black Lives Matter à Las Vegas.
En juin, un autre homme ayant des liens avec le mouvement extrémiste Boogaloo a été accusé d'avoir tué deux agents de sécurité en Californie.
En 2017, un homme avait tiré avec un fusil à l'intérieur de la pizzeria Comet à Washington et avait déclaré plus tard qu'il "enquêtait" sur la théorie sans fondement du pizzagate, qui associait certains politiciens à un réseau pédophile imaginaire.
Malgré ces menaces, les États-Unis ne disposent actuellement d'aucune loi fédérale interdisant le terrorisme intérieur, ce qui rend plus difficile pour les forces de l'ordre
de surveiller et de poursuivre les extrémistes.