La grande explication

Le crabe bleu, connu sous le nom scientifique de Calinectes sapidus, a été introduit par erreur en Méditerranée et est devenu une espèce invasive préoccupante. Lucas de Brut de Nature explique que ce crabe a été observé pour la première fois dans la lagune de Canet, près de Perpignan, en 2015, lorsque des pêcheurs ont remonté cinq crabes mystérieux dans leurs filets. En 2017, des scientifiques ont confirmé sa prolifération, et les chiffres sont alarmants : en 2022, les pêcheurs ont capturé plus de 14 tonnes de crabes bleus. Lucas souligne que "14 tonnes de crabes bleus, c'est l'équivalent d'une dizaine de voitures ou d'environ 4 éléphants d'Asie". Cette invasion menace non seulement la biodiversité locale, mais également les activités de pêche traditionnelles.

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Guillaume Marchesso, chercheur sur le crabe bleu, explique que cette espèce est redoutable en raison de ses caractéristiques physiques. Il peut atteindre 25 cm de large et possède des palettes natatoires qui lui permettent de nager sur de longues distances. De plus, il est très intelligent et capable de s'échapper des filets de pêche, ce qui complique encore la tâche des pêcheurs. "Les seuls qui rentrent sont morts", déclare un pêcheur, illustrant l'impact dévastateur du crabe bleu sur les captures d'autres espèces, comme les anguilles. La situation est similaire dans d'autres régions méditerranéennes, où les pêcheurs voient leur activité menacée par cette espèce invasive.

Une solution dans notre assiette

Face à cette menace, une des solutions envisagées est de consommer le crabe bleu. Lucas mentionne que "manger du crabe bleu serait pour eux un geste citoyen pour préserver la biodiversité et pour soutenir la pêche artisanale". En effet, développer un circuit court de pêche aux crabes bleus pourrait aider à contrôler leur population tout en compensant les pertes économiques des pêcheurs. Guillaume Marchesso souligne que "selon lui, développer la consommation de crabes bleus pourrait même avoir plusieurs avantages".

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Cependant, cette solution nécessite un changement de mentalité. Une enquête menée par Marchesso révèle que 90 % des personnes interrogées seraient prêtes à manger du crabe bleu, mais beaucoup préfèrent le consommer dans un restaurant plutôt que de l'acheter brut. Des initiatives locales commencent à voir le jour, avec des marchés et des restaurants en Corse proposant des plats à base de crabe bleu. "Il suffit de le mettre une vingtaine de minutes à la plancha et en fait il est déjà délicieux comme ça", explique un chef. Toutefois, pour que cette solution soit efficace, il est crucial d'accompagner les pêcheurs avec du matériel adapté et de veiller à ce que la commercialisation de cette espèce invasive ne nuise pas à la biodiversité.

Cet article a été adapté par intelligence artificielle à partir d'une vidéo réalisée par nos journalistes, tout en veillant à respecter fidèlement le contenu original. Si toutefois vous souhaitiez partager vos remarques, vous pouvez nous contacter à l'adresse suivante : [email protected].