Le garde des Sceaux a été confirmé dans le deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu, qui a souhaité en écarter les personnalités ayant des ambitions présidentielles. Jusqu'ici résolument tourné vers 2027, Gérald Darmanin a mis en sommeil son parti, Populaires, qu'il a créé en 2024.
"Sans renier aucune de mes convictions, je me mets donc en retrait de toute activité partisane" au sein de Renaissance, écrit par ailleurs Gérald Darmanin dans une lettre adressée à Gabriel Attal, secrétaire général du parti présidentiel.
"Je ne souhaite en rien polémiquer ni me donner (sic) aux jeux des petites phrases. Je veux cependant vous dire deux vérités que j'ai déjà eu l'occasion d'exprimer. La première est que, quels que soient les désaccords d'appréciation avec le président de la République, ils ne peuvent être exprimés publiquement par le mouvement qu'il a lui-même fondé", ajoute le ministre de la Justice.
"Il était déjà parti"
En froid avec le président de la République Emmanuel Macron depuis la dissolution, Gabriel Attal a déclaré la semaine dernière, après la démission expresse du premier gouvernement Lecornu, qu'il ne comprenait plus les décisions du président.
"Deuxièmement, les aventures individuelles et prématurées à l'élection présidentielle ne pourront mener qu'à l'élimination collective, dès le premier tour: la responsabilité de ceux qui feront ce choix sera immense", écrit encore Gérald Darmanin.
"Dans les faits, il était déjà parti", a relativisé un soutien de Gabriel Attal au sein du parti.
"Il ne venait à aucun bureau exécutif, n'organisait rien sur son territoire et avait lui-même dit en février qu'il n'était plus à jour de cotisation" chez Renaissance, a ajouté cette source.
Gérald Darmanin a par ailleurs annoncé qu'il ne serait pas candidat en tête de liste à la mairie de Tourcoing. Son entourage n'a pas exclu qu'il soit candidat aux législatives en cas de dissolution de l'Assemblée nationale.
