Le corps de la victime avait été retrouvé le 12 juillet 2015 dans son logement à La Ferté-Gaucher, a détaillé dans un communiqué le procureur Jean-Baptiste Bladier, précisant qu'il présentait des blessures et traumatismes laissant présumer un meurtre ainsi qu'un viol.
L'enquête, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Paris, a mobilisé de nombreuses expertises médico-légales, génétiques et comportementales.
Un premier suspect, mis en examen en 2019, avait été remis en liberté en 2020, son ADN n'ayant pas été retrouvé sur le gilet ensanglanté retrouvé à proximité de la victime.
Il a reconnu les faits
En avril 2024, un rapprochement génétique via le fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg) a permis d'identifier un homme né en 1986, dont l'ADN avait été prélevé lors d'une garde à vue pour violences conjugales.
"Les recherches menées sur ce mis en cause établissaient qu'à l'époque des faits, il avait vécu chez sa mère dans la commune de La Ferté-Gaucher et que l'une de ses arrière-grand-mères avait séjourné dans le même établissement que celui où les faits avaient été commis", a ajouté le procureur de Meaux.
Interpellé lundi, il a reconnu les faits en garde à vue, évoquant une consommation excessive d'alcool. Il a également expliqué avoir été animé pendant plusieurs semaines avant les faits par l'idée de "violer quelqu'un".
Selon le procureur, l'homme a raconté avoir "porté de nombreux coups de poing et de pied" à la vieille femme "avant de l'étouffer à l'aide d'un coussin et d'une couverture", puis de commettre "des faits de viol à l'aide de la canne de la victime" alors que celle-ci était décédée.
Présenté mercredi à un juge d'instruction, l'homme a été mis en examen pour homicide volontaire précédé, accompagné ou suivi de viol, ainsi que pour viol sur personne vulnérable.
Il a été placé en détention provisoire.