Au premier jour de son procès pour tentatives de meurtre, mercredi, l'accusé, Franck D., a écouté, l'air abattu, la reconstitution des faits, expliquant n'en avoir gardé qu'un souvenir "flou" du fait de son alcoolisme, seulement "quelques flashs".
"Ce jour-là, j'étais complètement ailleurs", a-t-il dit.
Le 3 mai 2019 à Saint-Astier, près de Périgueux, le cinquantenaire avait tenté de mettre fin à ses jours avec un couteau, ne supportant pas la décision de sa femme de le quitter. En essayant de le désarmer, celle-ci s'était blessée au doigt et avait appelé les secours.
Assises : les maigres souvenirs, par flashs, d'une cavale en tractopelle en état d'ivresse
Il fonce sur une voiture de gendarmerie
Les pompiers étaient intervenus en alertant les gendarmes. Énervé, refusant d'être séparé de ses deux fils alors âgés de 13 et 17 ans, l'ouvrier d'une usine de chaux voisine y avait alors volé un tractopelle de 15 tonnes pour foncer sur une voiture de la gendarmerie devant le domicile familial.
Il avait ensuite pris la fuite sur sept kilomètres au volant de l'engin, écrasant jusqu'au pare-brise une voiture conduite par une femme, avant d'être blessé par les tirs d'un gendarme et de finir sa course dans un garage.
Lors de son interpellation, il avait 2,48 grammes d'alcool dans le sang. Dépendant depuis de nombreuses années, Franck D. avait déjà été condamné pour conduite en état d'ivresse en 2004 et 2009.
"On croit qu'avec l'alcool ça va aller mieux. Finalement, c'est l'enfer", a-t-il confié durant l'audience.
L'avocate générale avait requis six à sept ans d'emprisonnement à son encontre.