La nouvelle compagne de Cédric Jubillar rapporte qu'il lui aurait raconté comment il a étranglé son épouse tandis qu'elle se constitue partie civile, selon un article de La Dépêche du Midi diffusé jeudi.
Le procès aux assises du détenu pour le meurtre de son épouse, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-mines (Tarn), doit débuter fin septembre.
La jeune femme de 31 ans qui aurait entretenu une relation durant six mois avec l'homme de 37 ans, après la disparition de Delphine Jubillar, aurait obtenu ses révélations alors qu'elle lui rendait régulièrement visite à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, où il est incarcéré.
"Elle tombe amoureuse de cet homme après quelques échanges et quelques rencontres et elle apprend qu'il est le meurtrier de son épouse", raconte à l'AFP l'avocat de la jeune femme, Maître Joaquinito Maria Alogo De Obono, qui affirme qu'une demande de constitution de partie civile "a bien été déposée en début de semaine".
Une affaire sans corps ni témoin
"Lourde des révélations" de Cédric Jubillar, la jeune femme aurait "pris ses distances" avec lui depuis le 18 juin, rapporte son avocat.
"C’est comme ça que je l’ai étranglée", aurait dit Cédric Jubillar en serrant le cou de la jeune femme selon les informations de La Dépêche du Midi.
Dans une vidéo filmée et diffusée par France 3 Occitanie, la jeune femme témoigne anonymement : "Il m'a avoué avoir tué sa femme, il m'a dit l'avoir étranglée chez eux sur la canapé, qu'elle ne s'y attendait pas et qu'elle a eu le temps de rien".
"J'ai déjà tué une fois ne me trompe pas et tout se passera bien", lui aurait également dit Cédric Jubillar, selon l'avocat de la jeune femme.
Le peintre-plaquiste aurait également raconté à sa nouvelle compagne avoir transporté le corps avant de le brûler, "mais sans donner de lieu", selon l'avocat de la jeune femme.
Dans cette affaire sans corps, ni aveux, ni témoin, ni scène de crime, Cédric Jubillar nie toute responsabilité et clame son innocence.
La disparition de Delphine Jubillar avait suscité un grand émoi en France, quelques jours avant Noël et quelques semaines après la condamnation de Jonathann Daval pour le meurtre de son épouse en Haute-Saône, qu'il avait longtemps nié en endossant le rôle du mari éploré.