“Un mystère pour la science”
Pour le chirurgien de Laetitia, rien n'explique ce changement post-opératoire.
“Tout est va bien, tout est OK”, lui dit-il peu après l’opération, lui conseillant de rester patiente, comme le rapporte Le Petit Courrier. Elle retourne le voir quelques mois plus tard, car l’accent anglais persiste. “Je pense que j’ai été assez patiente, je n’ai pas retrouvé ma voix”, explique-t-elle, “Elle a quoi votre voix ?”, “Vous n’êtes pas anglo-saxonne ?” répond alors le chirurgien.
Le chirurgien, surpris, la définit comme “un mystère pour la science” : “À l’auscultation, tout est normal. Je ne sais pas quoi vous dire, vous êtes un mystère pour la science.”
Le SOPK, un syndrome encore mal diagnostiqué
Le syndrome de l’accent étranger
Cette affection porte cependant un nom, il s’agit du syndrome de l’accent étranger.
Après avoir effectué des recherches sur son cas, elle comprend que durant son opération, une zone de son cerveau a été moins bien vascularisée, causant ainsi ce très surprenant dysfonctionnement. Il est généralement causé par un accident, un AVC ou même une opération.
Aujourd’hui, la quadragénaire ne se préoccupe plus de cette différence : “Maintenant, je n’y prête plus attention. C’est quelque chose qui fait partie de moi.”
Des cas similaires ont été rapportés depuis le début du 20e siècle, moment où il a été diagnostiqué.
Le premier cas répertorié est celui d’Astrid en Norvège en 1941 : touchée par un obus, celle-ci s’en est sortie avec un accent allemand.
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