Cette femme, née en 1983, avait été interpellée dimanche après que des passagers d'un TGV reliant Nîmes et Lille eurent dénoncé des violences qu'elle aurait fait subir à son fils de six ans.
Si la mère, "dépourvue de tout antécédent judiciaire", a reconnu "avoir administré une claque derrière la tête" et avoir "empoigné" son fils, les investigations n'ont pas pu confirmer "de manière certaine les violences les plus graves et notamment le fait que la mise en cause aurait volontairement cogné ou claqué la tête de l’enfant contre une tablette", a précisé lundi dans un communiqué le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier.
À l'issue de la garde à vue de la mère, le parquet de Meaux lui a ainsi "notifié une mesure de classement sous condition d’accomplir, à ses frais, un stage de responsabilité parentale" et une "ordonnance de placement provisoire" a été délivrée concernant l'enfant.
La mère de famille "regrette énormément"
Celui-ci, "orphelin de père", avait dans un premier temps été confié à l'Aide sociale à l'enfance, "dans le cadre d'un accueil dit 'de 72 heures'". Le parquet de Meaux s'est ensuite dessaisi au profit du parquet de Nîmes, où est domiciliée la famille.
Cette histoire a connu un fort écho médiatique, de nombreux médias ayant repris cette information publiée initialement par le Parisien.
La mise en cause avait été interpellée en gare de Marne-la-Vallée, en Seine-et-Marne, après que plusieurs passagers avaient effectué un signalement auprès du 3117, un numéro permettant d'alerter sur des faits de violences dans les transports en commun de la SNCF et de la RATP.
Selon l'avocate commise d'office qui l'a accompagnée au début de la procédure, Me Sophia Rizk, la mère de famille "apparaissait très affectée" et "regrette énormément".
Auprès de l'AFP, elle décrit une femme "très isolée", dans une "détresse sociale et psychologique" et qui était "épuisée" à l'issue d'un voyage et d'un weekend très éprouvant pour elle et son fils.
Elle estime par ailleurs que la presse a quelque peu "grossi" les faits reprochés à la mère.
La haute-commissaire à l'Enfance, Sarah El Haïry, s'était félicité quelques heures plus tôt sur X qu'"à bord d'un TGV, des passagers ont refusé de détourner le regard".
"Grâce à leur alerte, un enfant victime de violences a pu être mis à l'abri", avait-elle écrit, qualifiant l'intervention des passagers de "réflexe protecteur à avoir".








