Cette plainte a été déposée "dans le cadre de son audition réalisée à l'occasion de l'enquête en cours relative au décès de son fils", a précisé mercredi à l'AFP la procureure de la République à Niort, Sophie Lacote.
"Nous nous sommes constitués partie civile pour être sûrs d'avoir accès à tout le dossier", avait précisé la mère, mardi, au micro de France 3 Poitou-Charente qui a révélé l'information.
Durant la nuit du 20 au 21 mai à Augé, près de Niort, son fils unique a succombé à ses blessures après avoir reçu deux tirs d'un gendarme qui se sentait menacé, selon le parquet.
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Acculé "dans un coin de la propriété"
D'après les premiers éléments de l'enquête communiqués par la procureure, trois gendarmes dont un élève officier stagiaire intervenaient alors "sur les lieux d'un tapage nocturne" avec une "musique extrêmement forte" provenant d'un garage.
En s'approchant, un des militaires - ayant 13 ans d'expérience, précise le parquet - s'est retrouvé face à un homme qui s'est mis à hurler puis à avancer vers lui, "menaçant", en tenant un objet au-dessus de sa tête qui s'est avéré être une "matraque télescopique".
Acculé "dans un coin de la propriété", le gendarme a alors tiré deux fois avec son arme de service après "plusieurs injonctions", les balles atteignant la victime au flanc droit, selon la même source.
La mère a fait part de son incompréhension face à cette version des faits, affirmant ne pas reconnaître le comportement de son fils.
"Tous ses amis les plus récents, ses anciens profs et instituteurs, toute sa famille, ses cousins et tout le monde dit que non, ce n'est pas Gabriel", a-t-elle dit à France 3. "Il n'était pas un garçon violent. On n'arrive vraiment pas à comprendre ça."
"Je me battrai pour la vérité. Je n'ai pas de haine et je ne veux pas de vengeance. Cela ne ramènera pas mon fils mais chacun doit assumer ses responsabilités", a conclu la mère.
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