L'affaire a éclaté après la découverte le 6 août par des policiers, agissant sur renseignement, de trois jeunes femmes de nationalités colombienne et vénézuélienne dans un appartement d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) loué sur une plateforme de réservation.
Lors de la perquisition, un homme et une femme présents sur place ont été interpellés et placés en garde à vue, et plus de 200.000 euros saisis, dont 194.000 en espèces, indique le parquet dans un communiqué.
Les jeunes femmes ont expliqué aux enquêteurs avoir été "recrutées directement dans leur pays d'origine par le biais de réseaux sociaux cryptés afin de travailler en qualité de dame de compagnie".
16 heures par jour
À leur arrivée en France, à l'aéroport de Nice, "elles étaient conduites dans un appartement et devaient immédiatement se livrer à la prostitution 16 heures par jour". Selon leurs témoignages, leurs papiers d'identité étaient retenus, leurs déplacements interdits et leurs gains confisqués.
"À ce stade des investigations, les enquêteurs ont mis en évidence le recrutement sur une période de deux années de 14 jeunes femmes en provenance du continent latino-américain qui étaient livrées à la prostitution dans des appartements loués à Aix-en-Provence, Cannes ou Menton", précise le bureau du procureur d'Aix-en-Provence.
Les deux personnes interpellées doivent être présentées ce vendredi devant un magistrat pour "proxénétisme aggravé, séquestration arbitraire de plusieurs personnes, traite d'êtres humains et blanchiment".