Cette infox resurgissant régulièrement en France sur les réseaux sociaux depuis la première élection d'Emmanuel Macron en 2017 a prospéré à l'étranger, en particulier aux Etats-Unis après que la blogueuse d'extrême droite Candace Owens s'en est emparée en mars 2024, lui donnant un écho mondial depuis janvier 2025 par une série de vidéos intitulée "Becoming Brigitte" ("Devenir Brigitte").
Le couple présidentiel a déposé une plainte en diffamation mercredi devant un tribunal du Delaware (est), réclamant un montant "exemplaire" de dommages et intérêts à déterminer lors d'un procès.
"Gagner en notoriété et faire de l'argent"
Leurs avocats affirment dans la plainte que Candace Owens avait pleinement conscience de la fausseté de ces allégations et a systématiquement rejeté toutes les demandes de rectification, persistant dans sa "campagne de diffamation" pour "gagner en notoriété et faire de l'argent", soulignant qu'elle compte à présent 6,9 millions d'abonnés à son compte X et 4,7 millions sur YouTube.
Selon l'infox à l'origine de cette affaire, très relayée en France par des mouvances mêlant complotistes, covido-sceptiques ou d'extrême droite, Brigitte Macron, née Trogneux, n'aurait jamais existé, mais son frère Jean-Michel aurait pris cette identité après avoir changé de sexe.
Deux femmes, Natacha Rey et Amandine Roy, qui l'avaient largement diffusée, ont été condamnées en septembre par la justice française à payer plusieurs milliers d'euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron et 5.000 à Jean-Michel Trogneux mais elles ont été relaxées en appel le 10 juillet.
Brigitte Macron et son frère se sont pourvus en cassation contre cette décision.