M. Maarek, qui a présidé de 2022 à 2024 le club actuellement en tête du championnat de National (D3), était jugé jeudi par le tribunal correctionnel de Rouen pour les infractions d'abus de biens sociaux, escroquerie, faux bilan et faux et usage de faux, à la suite d'un signalement effectué par le commissaire aux comptes du club.
Il était notamment poursuivi pour avoir falsifié les comptes du FC Rouen et avoir effectué des transferts financiers douteux entre le club et ses sociétés.
Charles Maarek a nié en bloc de telles infractions, affirmant qu'il s'agissait d'erreurs commises par ses collaborateurs.
Le ministère public a requis à son encontre une peine de 12 mois de prison avec sursis et trois ans d'interdiction de gérer une entreprise.
"une forme de justice expéditive"
Son avocat, Maître Pierre-Henri Bovis, a indiqué à l'AFP que son client allait faire appel, dénonçant "une forme de justice expéditive".
Maître Bovis a notamment déploré "l'étonnante absence" au procès du commissaire aux comptes et du comptable du FC Rouen. "M. Maarek a les épaules larges mais pas suffisamment pour porter toute la chaîne de responsabilités."
Fin novembre 2023, le FC Rouen s'était vu retirer cinq points et interdire de recrutement par la DNCG, le gendarme financier du football français, en raison d'une communication sur la situation financière du club normand jugée trompeuse.
En mai 2024, le domicile de M. Maarek, alors encore président du FC Rouen, et les locaux du club avaient été perquisitionnés dans le cadre de l'enquête sur ces abus de biens sociaux.