L'accusé de 53 ans, toujours très prolixe lors de ses précédents interrogatoires devant la cour d'assises du Doubs qui le juge depuis le 8 septembre, entend ainsi protester contre la manière dont ont été menés les débats "ces deux derniers jours".
Depuis vendredi, la cour se penche sur les incidents cardiaques suspects de deux jeunes hommes âgés de 16 et 26 ans en 2016 lors d'opérations bénignes à la clinique Saint-Vincent de Besançon.
Frédéric Péchier est suspecté d'avoir empoisonné ces patients en injectant en amont des opérations de l'adrénaline dans des poches de perfusion ensuite utilisées par ses collègues, ce qu'il réfute catégoriquement, comme l'ensemble des empoisonnements qui lui sont reprochés.
Verdict attendu le 19 décembre
Lors de l'audition des experts médico-légaux, la présidente a autorisé l'accusé à poser des questions aux experts, qui abordent généralement des points très techniques. Ils ont conclu que ces deux patients avaient pu être victimes d'une intoxication malveillante à l'adrénaline.
Frédéric Péchier les a alors interrogés sur les effets de l'adrénaline lorsque ce produit reste plusieurs jours dans une poche de perfusion, évoquant le cas d'une autre patiente victime d'un arrêt cardiaque suspect.
La présidente lui a alors sèchement reproché d'interroger les experts sur un cas abordé fin septembre, et non sur les dossiers du jour.
"La possibilité de poser des question n'est pas un droit, mais une possibilité", lui a rappelé Delphine Thibierge.
Frédéric Péchier comparaît libre et encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu le 19 décembre.








