Ce responsable du groupuscule identitaire, fils de Frédéric Cabrolier, ancien député RN du Tarn et désormais candidat aux élections municipales à Albi, a expliqué avoir été agressé ce soir-là par une dizaine d'individus lui ayant porté des coups de poing et de pied, alors qu'il était à terre et cherchait à se relever. Hospitalisé, il s'est fait prescrire deux jours d'incapacité totale de travail (ITT).
Un ami étudiant qui l'accompagnait a affirmé avoir reçu des coups au visage, notamment par un poing américain. Il a eu huit points de suture et un jour d'ITT. Il a affirmé s'être défendu à l'aide d'une bombe lacrymogène qu'il avait sur lui car il recevait des "menaces de l'extrême gauche" depuis des mois.
Cette agression s'est produite dans un contexte de tension entre jeunes militants antifascistes et d'extrême droite albigeois au cours du printemps dernier.
Six mois d'emprisonnement requis
La procureure d'Albi Stéphanie Bazart avait requis six mois d’emprisonnement avec sursis et un stage de citoyenneté pour que les prévenus "réfléchissent à comment on se conduit en société et notamment avec des gens avec lesquels on est en désaccord".
Selon Stéphanie Bazart, il ne pouvait pas s'agir "d'un hasard" si un groupe d'hommes, tous habillés de la même manière – vêtements sombres, avec des capuches – s'était rendu à cette date précise aux abords d'un bar albigeois où le responsable de Patria Albiges semblait avoir ses habitudes.
Les trois prévenus, tous Toulousains, ont déclaré qu'ils étaient venus visiter la ville ce soir-là et avaient brusquement quitté le bar après une altercation entre deux bandes rivales, à laquelle ils n'avaient pas participé.