Caroline Grandjean s’est donné la mort le jour de la rentrée scolaire. Cette directrice d’école âgée de 42 ans avait contacté le numéro national de prévention du suicide le matin, avant de se donner la mort depuis une falaise, à côté de là où elle résidait à Anglards-de-Salers.
Les gendarmes ont retrouvé son corps sans vie en contrebas. L’enseignante de 42 ans s’est suicidée et a chuté d’environ 30 mètres.
“Va crever sale gouine”
Depuis plusieurs années, l'enseignante de 42 ans, lesbienne, était victime d'insultes et de menaces homophobes. En 2024, une enquête avait été ouverte pour "injure publique commise en raison de l'orientation sexuelle" et "menace de mort commise en raison de l'orientation sexuelle".
Mariée à une femme, elle avait découvert plusieurs inscriptions comme “sale gouine”, inscrit sur le mur du préau de l’école primaire où elle enseignait, ou encore un mot avec écrit “va crever sale gouine” retrouvé dans la boîte aux lettre de l’école.
“Ni soutenue par l’institution, ni par la mairie”
Selon les informations du Parisien, elle était en arrêt de travail depuis un an, et avait déjà essayé de mettre fin à ses jours. Thierry Pajot, le secrétaire général du syndicat des directeurs et directrices d'école a témoigné auprès du Parisien : "Ce harcèlement l'a détruite et elle a préféré dire stop. D'autant qu'elle n'a été soutenue ni par l'institution qui voulait la changer de poste, ce qu'elle a refusé, ni par la mairie qui trouvait que cette histoire faisait une mauvaise publicité au village".
Une cellule d’écoute a été activée dès mardi dans la circonscription de Mauriac afin d'accompagner les équipes éducatives.