Le Premier ministre s’est exprimé sur Brut. lors d’un ultime entretien, ce dimanche 7 septembre, avant le vote de confiance à l’Assemblée nationale qui aura lieu lundi 8 septembre. Le Rassemblement national, La France insoumise, le Parti socialiste, les Écologistes et le Parti communiste français, ont annoncé qu’ils ne voteront pas la confiance : si tel était le cas, cela entraînerait la chute du gouvernement.
Chute du gouvernement, suppression des jours fériés, mouvement du 10 septembre… François Bayrou a répondu aux questions de Rémy Buisine et de la communauté de Brut. Voici plusieurs points à retenir de cette interview, disponible dans son intégralité sur la chaîne YouTube de Brut et en différents extraits sur les différents réseaux sociaux.
“On peut ne pas être d’accord avec telle ou telle mesure… Ce n'est pas une raison pour abattre un gouvernement”
Le Premier ministre a déclaré qu’il est normal d’avoir des désaccords entre les partis politiques, mais que ces divergences ne justifient pas pour autant le fait “d'abattre ceux qui essaient de faire quelque chose”.
“Je n’oublie jamais quelle est la situation des policiers chez nous”
Questionné sur la vidéo d'un policier giflant un jeune homme en Seine-Saint-Denis et lui crachant dessus, François Bayrou a indiqué : “S’il y a faute, il faut sanctionner. Mais je n’oublie jamais quelle est la situation des policiers chez nous. La manière dont ils sont regardés, traités, agressés, voire parfois assassinés.” Il refuse de “généraliser, pour ne pas participer à la montée des tensions”.
“Il faut éviter le blocage du pays”
Concernant le mouvement du 10 septembre, François Bayrou a déclaré que “tous les moyens nécessaires seront déployés pour la sécurité, éviter le blocage du pays et les violences”. “Est-ce que bloquer le pays, ça résout les difficultés du temps ?” demande également le Premier ministre.
“Pourquoi les jours fériés ? (...) C’est du produit et de la richesse en plus pour le pays”
Selon François Bayrou, supprimer deux jours fériés permettrait d'augmenter la production du pays de 0,5% chaque jour et cette richesse, on peut “penser à la redistribuer”.
“Je suis pour un État frugal”
Le Premier ministre a déclaré qu’il aime la frugalité, autrement dit la simplicité. Il a ajouté qu’il ne faisait pas de “frais inutiles, de réceptions ou de dîners avec des centaines de personnes”, au sujet du train de vie de l’État. Il affirme qu’il n’aura “aucun avantage” ou “peut-être un garde du corps”.
“L’idée que tout est gratuit est une idée dévalorisante”
Au sujet du système de santé, François Bayrou estime qu’on devrait faire plus attention à ce qui est pris en charge par la Sécurité sociale et que le montant total des soins soit communiqué aux patients. Selon lui, il faut donc se réorganiser pour que les “équilibres soient restaurés” entre les recettes et les dépenses.
“Nous sommes presque le seul pays du monde dans lequel l’énergie électrique notamment est presque entièrement décarbonée”
Sur la dette écologique, le Premier ministre affirme que “la France est le seul pays dans lequel on peut imaginer avoir un moment où on n'émet plus de gaz à effet de serre”. Selon lui, la France est “le pays le plus avancé” et il ajoute qu’on a une “mission d’exemplarité”.
“La solitude est de plus en plus grave”
La prise en charge de la solitude devrait être générale. François Bayrou estime que la France doit essayer de repérer et de prendre en charge les personnes dans cette situation et “notamment pour les plus jeunes”.
“Je remets le destin du gouvernement aux représentants que vous vous êtes choisis”
François Bayrou a déclaré ceci pour justifier le vote de confiance qu’il sollicite auprès des députés de l’Assemblée nationale, lundi 8 septembre.
