"S'il vient de la gauche, il aura forcément à faire des compromis sur son propre programme, s'il vient du bloc central (...) ça ne peut pas être sur le plan de François Bayrou, ça sera un autre plan", a fait valoir l'ancien président de la République, en déplacement à la foire de Châlons-en-Champagne (Marne), devant des chaînes de télévision.
"Il faut aller chercher une politique qui puisse engager une majorité, il y aura forcément une majorité relative, mais (il faut) savoir qu'il y aura des concessions à faire, à ceux qui ne sont pas dans cette majorité pour que le pays soit à la fois gouverné sûrement mais aussi dans la justice", a ajouté François Hollande.
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"Ne pas mettre le Rassemblement national au pouvoir"
Début septembre, il avait affirmé qu'il ne voterait pas la confiance au Premier ministre le 8 septembre, "non pas parce que je suis dans l'opposition, ni que je nie l'évidence de la crise de l'endettement" mais "ce que je mets en cause, c'est le fait qu'il n'ouvre pas de discussions permettant justement au pays d'être dans une forme de stabilité et de cohérence".
Interrogé sur le scénario d'une dissolution, l'unique "solution" prônée mardi par l'ex-président Nicolas Sarkozy dans une interview au Figaro, en réponse à la crise actuelle, François Hollande "ne partage pas son avis, ce n'est pas la première fois".
"Je pense qu'il y a une responsabilité à avoir. C'est de ne pas mettre le Rassemblement national au pouvoir, soit parce qu'il y aurait une crise qui se perpétuerait (...) soit parce qu'il y aurait l'idée de faire démissionner le président de la République et de précipiter des échéances", a-t-il souligné.
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