La France Insoumise a ouvert une pétition contre l'interdiction des découverts bancaires en 2026

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La France insoumise a annoncé vendredi sur X l’ouverture d’une pétition, qui a déjà recueilli plus de "15 000 signataires", contre l’interdiction des découverts bancaires, une directive européenne qui doit entrer en vigueur en novembre 2026.
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"À partir du 20 novembre 2026, être à découvert sera interdit. Vous devrez demander une autorisation à votre banquier à chaque découvert", dénonce dans sa pétition, la vice-présidente du groupe insoumis à l'Assemblée nationale, Clémence Guetté.

La directive européenne visant à encadrer strictement les découverts bancaires a été adoptée par le Parlement européen, une mesure, qui a été ratifiée par une ordonnance signée par Macron en septembre.

Cette réforme vise à limiter les dérives et à mieux protéger les consommateurs, en encadrant davantage les découverts bancaires, qui seraient dès septembre 2026 considérés comme de véritables crédits à la consommation. Chaque demande devra être étudiée, accompagnée d’une évaluation de solvabilité et d’informations détaillées sur le coût du crédit.

"Ces personnes survivent grâce au découvert autorisé"

"Plus de 22 % des Français sont à découvert le 16 du mois. Aujourd’hui, ces personnes survivent grâce au découvert autorisé", alerte Clémence Guetté, qui affirme que la pétition a atteint plus de 15 000 signatures "en quelques heures".

La députée estime que "si les personnes sont à découvert, ce n’est pas parce qu’elles gèrent mal leur argent, mais parce que dans la France de Macron, les prix explosent et les salaires stagnent".

Le mouvement, soutenu dans cette campagne par Jean-Luc Mélenchon, a également déposé une proposition de loi visant à "rendre le droit au découvert et supprimer les agios abusifs". Il réclame que "l’abrogation de cette mesure" soit inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, alors que le Parlement débat actuellement du budget.

La France insoumise accuse par ailleurs le Parti socialiste et le Rassemblement national de s’être abstenus lors du vote européen, permettant selon elle l’adoption du texte.

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