La ministre de la Santé tente de rassurer les ARS après les déclarations de Lecornu

Crédit : Facebook Stéphanie Rist
La ministre de la Santé Stéphanie Rist a écrit samedi aux directeurs des agences régionales de santé (ARS) pour tenter de les rassurer et leur apporter des "clarifications", après les annonces du Premier ministre Sébastien Lecornu sur la nécessité d'une "réforme profonde" des ARS.
À voir également sur Brut

Les orientations évoquées vendredi par Sébastien Lecornu sur la décentralisation, la déconcentration et la simplification de l'action publique ont "légitimement suscité des questions au sein de vos équipes", écrit la ministre de la Santé, des Familles, de l'Autonomie et des Personnes handicapées Stéphanie Ristdans cette lettre consultée par l'AFP.

"C'est précisément parce que votre action est essentielle que je souhaite vous adresser un message clair et sans ambiguïté : vos 8000 agents et vous-mêmes serez plus que jamais au cœur de la transformation de notre système de santé", affirme-t-elle, assurant vouloir les "associer pleinement" aux réflexions en cours.

Dans un discours prononcé en clôture des Assises des départements à Albi vendredi, le chef du gouvernement s'était dit favorable à une "réforme profonde" des ARS.

Pas "démanteler" les ARS

"Au moment où il faut faire France Santé sur la même logique que France Services (...), on voit bien que c'est la structure départementale qui pourra la mettre en œuvre et la planifier", avait déclaré Sébastien Lecornu, en souhaitant intégrer l'accès aux soins dans son avant-projet d'acte de décentralisation.


Selon Stéphanie Rist, il ne s'agit pas de "démanteler" les ARS, mais "d'en faire les bras armés du ministère de la Santé dans les territoires, tout en renforçant leur articulation avec les préfets, en particulier pour la gestion des crises, la gestion des risques environnementaux et la mise en œuvre de France Santé".

La transformation des ARS doit également permettre une "articulation renforcée avec les conseils départementaux en matière d'aménagement du territoire et de planification de l'offre de premier recours" ainsi qu'une "territorialisation plus lisible des effectifs et des marges de manœuvre financières" dans une "logique de transparence et de réactivité", ajoute la ministre.

A voir aussi