“La générosité qu’on a connue est peut-être arrivée à son terme”, a admis le ministre du Travail et des Solidarités ce matin au micro de France Inter.
Chaque année, ce sont en moyenne 2,3 millions de foyers qui bénéficient de la prime de Noël. Les montants oscillent en fonction du nombre d’enfants dans le foyer et de si l’adulte est célibataire ou en couple. Cette aide est destinée aux bénéficiaires du RSA et aux chômeurs en fin de droits.
Le gouvernement souhaite supprimer cette prime pour les foyers qui n’ont pas d’enfants.
"La générosité qu'on a connue est peut-être arrivée à son terme"
Le ministre du Travail et des Solidarités Jean-Pierre Farandou justifie cette mesure en mentionnant "l'état des comptes de la Sécurité sociale".
Le 31 octobre dernier, le gouvernement s’est opposé à la taxe Zucman, un projet d’impôt visant les très grandes fortunes et qui aurait pu rapporter entre 20 et 25 milliards d’euros à l’État. Interrogé dans ce contexte sur les aides aux foyers les plus précaires, le ministre a estimé : “Je ne suis pas sûr que notre pays ait les moyens de poursuivre ces politiques de générosité maximale, je pense qu’il faut accepter un recentrage, cette idée que la générosité qu’on a connue pendant des décennies est peut-être arrivée à son terme.”
Toutefois, le ministre du Travail et des Solidarités se dit "ouvert à la discussion" sur tous les sujets, qui feront encore l’objet de débat entre les parlementaires, jusqu’au vote du budget pour 2026.
