Le chef d'état-major des Armées "pleinement légitime à s'exprimer sur les menaces", estime Vautrin

Crédit : Christian Liewig - Corbis/Corbis via Getty Images
Le chef d'état-major des Armés, le général Fabien Mandon, "est pleinement légitime à s'exprimer sur les menaces" pesant sur le pays, a estimé jeudi la ministre des Armées Catherine Vautrin, après des déclarations du plus haut gradé français selon qui la France devait "accepter de perdre ses enfants".
À voir également sur Brut

"Ses propos, sortis de leur contexte à des fins politiciennes, relèvent du langage militaire d'un chef qui, chaque jour, sait que de jeunes soldats risquent leur vie pour la Nation", a affirmé sur X la la ministre des Armées Catherine Vautrin, dénonçant les réactions de plusieurs responsables politiques d'opposition qui reprochent au haut gradé un discours "va-t-en guerre".

Mardi, devant le congrès des maires de France, le général Mandon a jugé nécessaire que le pays restaure sa "force d'âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l'on est" et soit prêt à "accepter de perdre ses enfants".

"Éviter tout affrontement mais nous y préparer"

Jean-Luc Mélenchon, le dirigeant de la France insoumise, a immédiatement exprimé son "désaccord total". "Ce n'est pas à lui d'aller inviter les maires ni qui que ce soit à des préparations guerrières décidées par personne", a-t-il dénoncé sur X.

"C'est NON ! 51.000 monuments aux morts dans nos communes, ce n'est pas assez ? Oui à la défense nationale mais non aux discours va-t-en guerre insupportables !", a de son côté tonné le patron du Parti communiste français Fabien Roussel.

Pour la ministre des Armées, il est "important que les maires soient sensibilisés au contexte actuel".

"Notre responsabilité est claire : éviter tout affrontement mais nous y préparer, et consolider l'esprit de défense, cette force morale collective sans laquelle aucune nation ne pourrait tenir dans l'épreuve", a-t-elle rappelé.

Comme plusieurs responsables européens, notamment allemands et danois, le général Mandon avait estimé en octobre devant les députés que l'armée française devait se tenir "prête à un choc dans trois, quatre ans" face à la Russie, qui "peut être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent".

A voir aussi