Il y a foule devant le magasin BHV du Marais en ce mercredi 5 novembre. Des centaines de clients sont venus attendre l'ouverture de Shein au sein du grand magasin. Ils font la queue le long du bâtiment, encadrés de part et d’autre par les forces de l'ordre.
Une habitante de Drancy, qui ne souhaite pas donner son nom, explique qu’elle est venue “par curiosité et parce que c’est pas cher”. La dame de 63 ans ajoute : “On a déjà acheté en ligne, ça nous permet de toucher (les articles NDLR), comme c’est à Paris on est venus”, “j’ai beaucoup de petits-enfants, peut-être acheter des pyjamas pour eux” conclut-elle.
Olivier, Parisien de 71 ans, aussi présent dans la queue du BHV, justifie la raison de sa venue : “c’est la dernière chance pour le BHV de continuer sa route”. “J’ai toujours acheté des trucs low-cost, mais jamais en ligne. Donc là, Shein en physique, c’est mieux”.
“Shein, esclavage moderne”
Malgré le scandale de la vente de poupées sexuelles sur son site, le patron du grand magasin BHV, Frédéric Merlin, a décidé de poursuivre cette collaboration.
De nombreux élus et manifestants sont aussi présents de l’autre côté de la rue, pour dénoncer l’installation de la marque, critiquée pour son impact environnemental et ses dernières polémiques.
“Shein, esclavage moderne”, scande une manifestante. Un autre brandit une pancarte : “Travail forcé là-bas, 300 000 emplois perdus ici”.
“Honte à vous”, les manifestants prennent à partie les gens qui font la queue pour entrer dans le BHV.

Emmanuel Grégoire, candidat socialiste à la mairie de Paris en 2026, se dit “extrêmement choqué de voir cette entreprise bénéficier de tant de complaisance de la part du gouvernement”. Il demande aux pouvoirs publics de prendre leurs “responsabilités en interdisant à Shein d’opérer sur le territoire national”.








