"Il y a un certain nombre de groupuscules qui sont en train de se préparer et là, c'est tolérance zéro et dès ce soir (mardi), il faudra occuper le terrain sur des zones sensibles pour ne supporter évidemment aucune sorte de violence ni de blocage", a rappelé Bruno Retailleau lors d'un point presse place Beauvau.
Le ministre bientôt démissionnaire a également annoncé la mise en place d'une cellule interministérielle de crise "dans les heures qui viennent".
"On ne supportera pas les débordements, les blocages notamment d'infrastructures essentielles, à plus forte raison bien sûr les boycotts. Il pourrait y en avoir et je pense que la journée de demain (mercredi) commence dès cette nuit, dès ce soir", a-t-il insisté.
Bruno Retailleau a appelé à la fermeté sur des actions qui cibleraient des points d'intérêts vitaux comme "des raffineries, des stockages de carburant, des gares, des périphériques, des rocades".
Les services feront "aussi très attention" aux éventuelles occupations de lycées, a-t-il indiqué.
Quelque 80 000 gendarmes et policiers seront mobilisés mercredi dans le cadre du mouvement "Bloquons tout".
"Le dispositif est absolument massif", a dit le ministre, citant "une petite trentaine d'hélicoptères", des drones, des engins lanceurs d'eau, des centaures (véhicules blindés de la gendarmerie nationale).
Les services de renseignements soulignent la difficulté à anticiper ce que sera ce mouvement "horizontal" et sans chef. "Chacun fait ce qu'il veut" dans un contexte de "grogne et de colère", avait noté auprès de l'AFP une source sécuritaire en fin de semaine dernière.