Le député LFI Thomas Portes avait annoncé le 5 juin avoir effectué un signalement auprès de la procureure de la République de Paris, évoquant notamment la présence de neuf députés du RN.
Le pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) "a procédé aux investigations pour identifier les auteurs de propos tenus en ligne", précise le ministère public.
Début juin, le média en ligne Les Jours avait révélé que de nombreux élus et cadres du parti d'extrême droite appartenaient à ce groupe Facebook, provoquant un tollé, notamment à gauche.
Le RN avait voulu en minimiser la portée, bien que plusieurs de ses cadres et élus étaient administrateurs de certains de ces groupes, leur incombant une responsabilité de modération.
Des propos litigieux
"De leur part, cela montre une forme d'amateurisme", avait regretté à l'époque auprès de l'AFP un député RN qui n'était pas visé, déplorant que "les modérateurs ne fassent pas leur boulot".
"Les arabes dehors", "la France est dirigée par les juifs sionistes", "il nous manque un mec à petite moustache. Tout serait fini très vite. Désolé j'ai oublié son nom", pouvait-on notamment lire sur un de ces groupes, intitulé "La France avec Jordan Bardella".
Les députés RN avaient été priés en juin par leur direction de quitter tous les groupes Facebook sur lesquels avaient été publiés des propos litigieux, comme l'avait révélé franceinfo.
L'épisode a remis en lumière la difficulté pour le Rassemblement national de parachever sa pleine professionnalisation, le renvoyant aux législatives anticipées de 2024, lorsque de nombreux candidats investis par le parti à la flamme avaient été pointés pour des saillies racistes, passées ou récentes.
