La dépouille de Robert Badinter va entrer au Panthéon ce jeudi 9 octobre 2025, jour d’anniversaire de l’abolition de la peine de mort en France. L’ancien ministre de la Justice s’est battu contre la peine capitale, et son souhait était de rendre cette décision universelle.
Selon Amnesty International, au moins 1518 personnes ont été exécutées en 2024. Ces chiffres ne comprennent pas les milliers de personnes très probablement exécutées en Chine, en Corée du Nord et au Viêt Nam. La peine de mort a atteint son plus haut niveau depuis 2015, et trois pays sont responsables à eux seuls de 91% des excutions recensés.
La Chine
À travers le monde, quinze pays ont pratiqué la peine de mort en 2024.
Parmi ces quinze-là, la Chine est le pays qui a exécuté le plus de condamnés cette même année, toujours selon l’ONG Amnesty International, même si les données ne sont pas rendues publiques. En Chine, la peine de mort se fait par injection létale ou par exécution par balle.
L’Iran
En deuxième, arrive l’Iran, avec 972 condamnés à mort en 2024. Depuis deux années, les exécutions sont en hausse en grande partie à cause de la politique iranienne de lutte contre la drogue. En 2025, selon Iran Human Rights (IHR), plus de la moitié des exécutions concernent des infractions liées à la drogue.
La peine de mort s’effectue par pendaison.
L’Arabie saoudite
L’Arabie saoudite a doublé son total annuel par rapport à 2023, atteignant 345 personnes en 2024. Ici, la peine est appliquée par décapitation ou lapidation.
Autres pays
En 2024, la peine de mort a aussi été appliquée en Irak, au Yémen, aux États-Unis, à Singapour, en Somalie, en Égypte, au Koweït et à Oman.
D’autres pays ont encore la peine de mort dans leur loi, mais ne l’utilisent pas en pratique, comme la Russie, la Corée du Sud ou encore le Sri Lanka.
Pour l’Union européenne, la peine de mort est strictement interdite et est considérée comme une violation grave des droits fondamentaux. L’abolition de cette peine est une condition obligatoire pour devenir membre de l’UE.