"La récupération du corps de Laura est possible, mais cela comporte des risques incroyables, à pied comme en hélicoptère", a déclaré à l'AFP un membre de l'équipe de secours, l'Américain Jackson Marvell.
Il a ajouté qu'il serait désormais "irrespectueux" de tenter de récupérer son corps, car cela allait contre sa volonté.
"Son souhait"
"Nous avons décidé qu'elle devait rester (là où elle est), parce que c'était son souhait", a déclaré à la presse l'alpiniste allemand Thomas Huber qui a participé aux opérations de secours.
L'ex-championne "avait exprimé clairement et par écrit que, dans une telle situation, personne ne devait risquer sa vie pour la secourir", a rappelé son agence, qui a précisé que ses proches "continueraient à surveiller la situation... et se réservent la possibilité d'organiser" une tentative de récupération "à une date ultérieure".
La septuple championne du monde et double championne olympique de biathlon, âgée de 31 ans, a été victime lundi d'une chute de pierres à 5.700 m d'altitude, alors qu'elle tentait l'ascension en binôme du pic Laila, une montagne de la chaîne du Karakoram, au nord du Pakistan.
"J'ai vu Laura être heurtée par une énorme pierre, puis être projetée contre la paroi. Et depuis, elle n'avait plus jamais donné signe de vie", a raconté à la presse sa partenaire de cordée, Marina Krauss.
Les secours estiment que la championne est "morte sur le coup" lundi, se basant sur "les observations faites lors du survol" de la zone par hélicoptère et "du compte-rendu de la partenaire" de cordée, selon l'agence de la victime.
Reine des Mondiaux de biathlon d'Hochfilzen en 2017, avec cinq titres et une médaille d'argent en six épreuves, Laura Dahlmeier avait ensuite remporté l'or en sprint et en poursuite, ainsi que le bronze en individuel, aux JO de Pyeongchang en 2018.
Elle avait mis fin à sa carrière en 2019, à l'âge de 25 ans seulement.