"Je confirme que nous avons reçu une lettre d'Endesa, d'Iberdrola et de Naturgy exprimant leur +disponibilité+ à prolonger le calendrier de fermeture de la centrale nucléaire d'Almaraz", a indiqué cette source à l'AFP.
Cette demande intervient en plein débat brûlant en Espagne sur la place du nucléaire civil dans le mix électrique, à la suite de la spectaculaire panne d'électricité du 28 avril.
L'exécutif autour du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez mise toujours à ce stade sur la place grandissante des énergies renouvelables (éolien, solaire...) pour compenser la sortie définitive de l'atome à l'horizon 2035, objectif affiché par le gouvernement.
Vendredi, la source au sein du ministère espagnol de la Transition écologique a insisté auprès de l'AFP sur la position du gouvernement: pour "étudier une éventuelle prolongation du site", il faut que le projet respecte notamment "la sécurité des citoyens", sans entraîner de "coûts supplémentaires" pour les consommateurs, a-t-elle résumé.
7% de la production nationale d’électricité
Contactés par l'AFP, Iberdrola (actionnaire majoritaire de la centrale nucléaire d'Almaraz), Endesa et Naturgy (les deux autres propriétaires) n'avaient pas répondu dans l'immédiat.
Des sources au sein d'Iberdrola avaient toutefois indiqué mardi à l'AFP qu'une telle requête auprès du gouvernement était "en préparation", coordonnée entre les trois entreprises énergétiques.
La centrale nucléaire d'Almaraz, dans la région d'Estrémadure (ouest), est la plus puissante d'Espagne, représentant 7% de la production nationale d'électricité.
Sa fermeture a été actée en 2019 pour 2028, mais depuis l'importante panne d'électricité qui a touché l'Espagne fin avril, les professionnels du secteur font pression pour retarder cette échéance, évoquant un risque pour l'approvisionnement électrique du pays.
Ces derniers jours, Naturgy avait émis le souhait que le site d'Almaraz soit prolongé "jusqu'en 2030".
Au plus fort de l'engouement pour l'atome, dans les années 1980, l'Espagne disposait de huit centrales, qui fournissaient 38% de son électricité. Aujourd'hui, elle n'en a plus que cinq, comptant sept réacteurs et représentant 19% de son mix électrique, selon des chiffres officiels.








