Le ministre des Armées, Vladimir Padrino, a déclaré dans une vidéo envoyer des "patrouilles navales dans le golfe du Venezuela et des navires de plus grand tonnage plus au nord dans nos eaux territoriales", ainsi qu'"un déploiement important de drones avec différentes missions".
Caracas avait déjà annoncé lundi la mobilisation de 15.000 membres de ses forces de sécurité à la frontière avec la Colombie pour des opérations antidrogue et dénonce dans le déploiement américain, une "escalade d'actions hostiles".
Washington avait annoncé la semaine dernière le déploiement de trois destroyers lance-missiles de classe Arleigh Burke au large des côtes du Venezuela. Et mardi, un responsable américain ayant requis l'anonymat a indiqué à l'AFP que Donald Trump a décidé de déployer également un croiseur lance-missiles, l'USS Lake Erie, et le sous-marin d'attaque à propulsion nucléaire USS Newport.
Une récompense pour arrêter Maduro
Selon plusieurs médias américains, le Pentagone prévoit également d'envoyer 4000 Marines dans les Caraïbes, près des côtes vénézuéliennes.
Washington et Caracas sont à couteaux tirés depuis des années et le nouveau président américain accentue la pression sur son homologue vénézuélien Nicolas Maduro, dont les Etats-Unis présidés jusqu'en janvier par Joe Biden n'avaient pas reconnu la réélection en juillet 2024.
L'administration Trump a doublé début août à 50 millions de dollars la récompense offerte pour tout élément permettant d'arrêter Nicolas Maduro, accusé de diriger un "cartel narcoterroriste".
De hauts responsables vénézuéliens ont assuré que leur pays se défendra contre "l'agresseur" américain et M. Maduro a dit avoir activé "un plan spécial avec plus de 4,5 millions de miliciens", en dénonçant une tentative de "changement de régime, d'attaque terroriste militaire".