Sur l’intelligence artificielle
“On va proposer aux professeurs une intelligence artificielle pour les accompagner dans leurs métiers, et notamment qui peut à la fois leur permettre de préparer les cours. Évidemment, à la fin, c’est le professeur qui doit finaliser son cours, mai lui débroussailler le travail, si je peux dire, et puis aussi permettre, et il y a des outils qui vont dans ce sens, de mieux comprendre ce qu’un élève a compris et ce qu’il n’a pas compris et ce que sont ses blocages. Donc je pense qu’on peut en faire un vrai levier pour faciliter l’apprentissage. Après il faut que chacun soit conscient que c’est un peu comme un cerveau auxiliaire, ça dispense pas de faire marcher son cerveau, ça dispense pas d’apprendre à raisonner, d’apprendre à réfléchir et pour ça, il faut aussi avoir des connaissances, donc c’est simplement un outil qu’on doit savoir bien utiliser.”
Sur la formation des professeurs des écoles
“On va recruter désormais les professeurs à la fin de la licence, donc la troisième année de licence. On met en place à partir de la rentrée 2026 une licence pluridisciplinaire, ça veut dire qu’on va enseigner les maths, le français, l’histoire-géo, les SVT, tout ce qu’un professeur des écoles doit enseigner à ses élèves, et ensuite, il y aura deux années de formation en master, les élèves fonctionnaires, qui deviennent ensuite des fonctionnaires stagiaires, étant rémunérés.”
“Je suis frappée par le nombre de jeunes, important, qui peuvent, après le bac, avoir envie de devenir professeur, et il n’y a pas de parcours aujourd’hui. Si vous voulez devenir professeur des écoles, vous cherchez à l’université, aujourd’hui, il y a pas de parcours pour devenir professeur. Vous commencez à faire une année de licence, puis après, vous pouvez passer effectivement le concours à la fin de votre deuxième année de master.
Et là, je pense que c’est important de dire à tous ces jeunes qui ont envie de s’engager dans un métier qui est formidable, où on prépare l’avenir de notre jeunesse, et donc l’avenir de notre pays : voilà le cursus que vous pouvez suivre à partir de la licence et ensuite, vous êtes rémunérés, 1400 euros net par mois, la première année de master, 1800 euros net la deuxième année de master. Et donc je pense qu’on va faciliter l’engagement des jeunes vers ce beau métier de professeur.”
Sur sa déclaration : “Il faut se préparer très jeune, presque depuis la maternelle.”
“Je suis contente d’avoir fait rire tout le monde. Ce que j’évoquais, c’est le fait que, finalement, on peut casser l’envie d’un jeune très tôt. Et c’est notamment parce qu’on fait le constat que les jeunes, les élèves rentrent en CP, il y a le même appétit pour les maths chez les filles et les garçons, et au bout d’un trimestre, sans doute parce qu’on doit porter davantage d’attention à bien interroger les filles comme les garçons, les filles qui lèvent moins la main que les garçons, qu’on envoie souvent les garçons au tableau plus que les filles, que les commentaires, quand vous regardez les commentaires sur les commentaires sur les copies, on voit que les garçons sont brillants et les filles sont travailleuses, que très tôt, on peut, finalement, couper l’envie d’un jeune d’aller vers un métier dans lequel il aurait pu s’épanouir ou une formation dans laquelle il aurait pu s’épanouir. Donc c’était le sens de mon propos.”
Sur le rythme 8h-13h
“Vous savez que le président de la République a souhaité qu’il y ait une convention citoyenne sur la question des temps de l’enfant, donc c’est le sujet plus global des différents temps de vie de l’enfant, le temps qu’on passe à l’école, au collège, au lycée, le temps qu’on passe dans des activités extrascolaires. Qu’est-ce qu’on fait de ce temps aussi ? Le temps qu’on passe sur les écrans… On sait que les jeunes passent en moyenne 5 heures par jour sur les écrans, donc il y a des citoyens qui s’emparent de tous ces sujets, ils ont défini des thématiques et on aura les propositions de ces citoyens au cours du mois de novembre.
Ensuite, il y aura naturellement des concertations en fonction des propositions qui seront faites. Mais moi, j’en suis très consciente, et notamment chaque fois que je vais dans un collège, j’entends des collégiens qui me disent : les journées, elles sont très longues. On sait que les collégiens, en plus, ils se couchent tard. Ils passent du temps sur leur smartphone le soir. Je pense que ça mérite qu’on parle de ce sujet et c’est l’objet de la convention citoyenne.”
Sur la santé mentale à l’école
“Ce que j'ai constaté, c'est que, bien souvent, les autres élèves voient des choses que les adultes ne voient pas. Et du coup, on va mettre en place des formations pour les jeunes
eux-mêmes, évidemment, les jeunes qui sont volontaires, mais comme on a les ambassadeurs de la lutte contre le harcèlement, je pense que c'est important qu'on puisse permettre aux jeunes qui le souhaitent de s'impliquer, donc qu’ils aient des formations pour repérer ces signaux faibles et ensuite qu'ils sachent comment aller en parler au personnel de vie scolaire, au personnel de santé de l'établissement.”
“C’est à partir du mois de janvier prochain qu’elles se mettront en place. Donc, on est en train de préparer ces modules de formation pour aider les jeunes à repérer la difficulté des autres jeunes, aider à repérer les jeunes qui sont en souffrance psychique et puis, bien sûr, pouvoir aller en parler avec les personnels de l'établissement.”
“L'idée, c'est de former tous ceux qui le souhaitent. Moi, je vous dis, je pense qu'évidemment, souvent, c'est plus les autres jeunes qui se rendent compte que l'un de leurs camarades est en difficulté, en souffrance, voire en détresse, et donc c'est important qu'on aide les élèves à détecter ces situations. Naturellement, ça n'engage pas leur responsabilité. Naturellement, ce sont bien aux adultes de prendre en charge le jeune en difficulté”
Vous savez qu'on a par ailleurs noué des partenariats avec les centres médico-psychiques et psychologiques et avec les maisons des adolescents pour, une fois qu'on a repéré qu'un jeune a des problèmes de souffrance psychique, psychologique, qu’il puisse avoir une forme de coupe-file pour pouvoir accéder à ces centres médico-psychologiques et puis que par ailleurs, il puisse, le cas échéant, si on a un risque de passage à l'acte, à l'acte, être pris en charge dans les 24-48 heures.”
Sur la légitimité des ministres à leur poste
“Quand j'ai été nommée, j'ai dit : je ne suis pas une spécialiste de l'éducation nationale. Bon, je pense que j'ai été Première ministre, que quand on me donne des dossiers, j'essaie de les comprendre.”
“Je ne suis pas sûre que le PDG d'une entreprise, ce soit lui qui va être le spécialiste de la technologie que propose son entreprise.”
“Vous voyez, je pense que quand on avait, par exemple, Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, c'est une femme qui est universitaire, chercheuse, qui est très reconnue, qui a été présidente de l'université de Paris-Saclay. Donc, évidemment, j'ai cherché des profils qui connaissaient les sujets. Et par ailleurs, quand on a une certaine expérience en politique, on… Il y a aussi à savoir discuter avec le Parlement. Et puis on est là pour s'emparer des dossiers et pour les travailler et s'appuyer sur ses services.”