Le gouvernement fédéral a défini l'année dernière "les règles pour donner l'immunité à une personne qui est sous mandat d'arrêt international. Si cette personne vient pour une conférence de paix, pas si elle vient pour des raisons privées", a déclaré Ignazio Cassis lors d'un point de presse avec son homologue italien, Antonio Tajani, à Berne.
C'est le président français, Emmanuel Macron, qui a évoqué la possibilité qu'un éventuel sommet de négociations de la paix entre Vladimir Poutine et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, se tienne en Europe et "ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse". Il dit plaider pour Genève, siège européen de l'ONU.
Ignazio Cassis est tout à fait prêt à organiser une telle rencontre et a souligné le savoir-faire des Suisses en la matière, mais il a rappelé que la Russie boudait la Suisse.
"Perdu l'envie de faire une rencontre en Suisse"
Celle-ci a décidé d'infliger à Moscou les sanctions décidées par l'Union européennes et imposées depuis l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie en 2022.
"J'ai d'ailleurs constamment rappelé cette disponibilité (à organiser des rencontres) lors de mes contacts avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, ces derniers mois (...) on m'a répondu que depuis que la Suisse a adopté les sanctions européennes, ils ont naturellement perdu un peu l'envie de le faire en Suisse", a reconnu le chef de la diplomatie helvétique.
Ignazio Cassis a aussi rappelé, lors de l'Assemblée de l'Union parlementaire internationale, que la présidente du Sénat russe, Valentina Matvienko était venue à Genève. Cette proche de Vladimir Poutine fait elle aussi l'objet de sanctions pour son soutien à la guerre.
Vladimir Poutine s'est rendu à Genève la dernière fois à l'occasion du sommet du 16 juin 2021 avec Joe Biden, qui était alors président des Etats-Unis.