"Tous les angles sont examinés" a déclaré le ministre délégué en charge de l'aviation civile, Murlidhar Mohol, en réponse à une question sur un éventuel sabotage posée par la chaîne d'information NDTV.
La catastrophe aérienne, la plus meurtrière dans le monde depuis 2014, a fait au moins 279 morts, selon un bilan provisoire de source policière rendu public deux jours après l'accident.
Un seul passager, assis près d'une issue de secours à l'avant de l'appareil, a miraculeusement survécu à sa chute, avec 242 personnes à bord, sur un quartier résidentiel de la ville peu après son décollage.
Au moins 38 personnes ont été tuées au sol, selon ce même bilan de source policière.
Le pilote a émis un appel d'urgence juste après avoir quitté le sol, a fait savoir le ministère indien de l'Aviation civile, sans révéler à ce stade d'autre détail sur les causes de l'accident.
Des images vidéo diffusées après le crash montrent le Boeing Dreamliner incapable de prendre de l'altitude, puis s'écraser au sol dans une boule de feu orange.
"Cela n'est jamais arrivé"
Dans son entretien à NDTV, M. Mohol a évoqué, parmi d'autres, le scénario d'une panne simultanée des deux moteurs de l'appareil.
"Cela n'est jamais arrivé", a-t-il rappelé.
"Le rapport (d'enquête) nous permettra de dire si les moteurs ont eu un problème, s'il s'agit d'une question d'alimentation en kérosène et pourquoi les deux moteurs ont cessé de fonctionner", a ajouté le ministre.
"Il est trop tôt pour le dire mais, quelle que soit la raison (de l'accident), elle sera connue", a poursuivi M. Mohol, évoquant un rapport "dans les trois mois".
Les deux boîtes noires de l'avion, l'enregistreur des donnés techniques du vol (FDR) et celui des conversations dans le cockpit (CVR), sont en cours d'analyse en Inde, a indiqué mercredi le bureau des accidents de l'aviation civile indienne (AAIB).
Le crash du vol 171 d'Air India, à destination de Londres, est le premier impliquant un B-787, entré en service en 2011.
L'aviation civile a ordonné au lendemain de l'accident une inspection des 33 autres B-787 en service à Air India. M. Mohol a répété dimanche que cette opération n'avait révélé "aucun problème".
A ce jour, les médecins légistes ont pu, grâce à l'ADN, mettre un nom sur 260 victimes.
Le travail d'identification est toujours en cours.