Prise mardi, cette décision peu commune, l'état d'urgence est normalement décrété lors de catastrophes climatiques, permet notamment au comté d'octroyer une aide financière aux locataires en difficulté économique à cause des raids.
Elle permet aussi la mise en place d'un moratoire sur les expulsions et une aide sociale, juridique et financière plus rapide pour les migrants touchés par la politique de Donald Trump.
"Nous avons des familles entières sans le sou parce que leurs pères et mères ont été enlevés sur leur lieu de travail", a déclaré Janice Hahn, l'une des responsables du comté.
Pour cette démocrate, il s'agit d'une réponse "à la peur, la souffrance et au désordre causés par ces raids".
"Je souhaite que nos communautés immigrées sachent que nous sommes à leurs côtés dans cette situation d'urgence (...) et que nous comprenons ce qu'elles traversent", a-t-elle dit.
Des raids qui visent les latino-américains
Les partisans de cette mesure critiquent les raids contre les immigrés sans papiers qui se sont multipliés à travers les Etats-Unis ces derniers mois, spécialement dans des grandes villes dirigées par des démocrates, de Chicago à Washington en passant par Los Angeles.
Ils sont menés, la plupart du temps, par des agents masqués et visent, selon eux, les personnes qui parlent espagnol et plus généralement les latino-américains.
L'administration Trump rejette catégoriquement les accusations de contrôle au faciès.
Los Angeles a été secouée début juin par des heurts entre la police et des manifestants qui dénonçaient les descentes ordonnées par le gouvernement.
Donald Trump avait répondu en envoyant sur place des militaires.