L'ancien chef jihadiste, arrivé au pouvoir après la chute en décembre 2024 de l'ex-président Bachar al-Assad, sera mercredi le premier dirigeant syrien à s'exprimer devant l'Assemblée générale de l'ONU depuis 1967.
Son pays est la cible d'attaques et incursions répétées d'Israël, qui profite d'un moment de faiblesse de cet adversaire historique.
"Nous ne sommes pas ceux qui créent des problèmes à Israël. Nous avons peur d'Israël, pas l'inverse", a-t-il déclaré lors d'un événement organisé à New York par un cercle de réflexion américain, le Middle East Institute.
"Il existe de multiples risques liés au fait qu’Israël retarde les négociations et continue de violer notre espace aérien et pénètre sur notre territoire", a-t-il dit.
La reconnaissance d'Israël écartée dans l'immédiat
Il a rejeté toute discussion concernant la partition de son pays, alors qu'Israël poursuit ses incursions et affirme défendre les intérêts de la minorité druze.
"La Jordanie est sous pression, toute discussion sur la partition de la Syrie nuira à l'Irak, nuira à la Turquie", a-t-il déclaré. "Cela nous ramènera tous à la case départ", a-t-il dit, notant que la Syrie venait tout juste de sortir d'une décennie et demie de guerre.
La Syrie et Israël restent techniquement en état de guerre mais ont ouvert des négociations directes après le renversement de Bachar al-Assad et des représentants des deux pays se sont rencontrés à plusieurs reprises.
Lundi, Ahmad al-Charaa avait écarté toute reconnaissance d'Israël dans l'immédiat.