Plusieurs écrivains ont en effet découvert qu’ils étaient la cible de très mauvaises notes, alors que leurs ouvrages n’étaient même pas encore disponibles en librairie, révèle France Inter. Dans le même temps, un autre auteur de la rentrée recevait, lui, des évaluations très élogieuses. Or, les comptes à l’origine de ces notations remonteraient tous à la même adresse IP : celle de l’écrivain gratifié d’excellentes critiques.
L’affaire a commencé au début de l’été. Des auteurs constatent que des profils fraîchement créés sur Babelio leur attribuent des notes très basses.
Nicolas Gaudemet, qui attendait la parution de son deuxième roman, raconte :
“Dès juillet, avant même la sortie des livres de la rentrée, on a été plusieurs à voir apparaître de très mauvaises notes. Et ces mêmes profils accordaient en parallèle des évaluations très positives à un autre écrivain”, explique-t-il.
Alertée, la plateforme a mené ses vérifications. “Babelio nous a confirmé que tous ces comptes provenaient d’une seule et même personne”, poursuit Gaudemet. L’adresse IP aurait permis de remonter jusqu’à l’auteur concerné, lequel conteste toute responsabilité.
Malaise dans le monde littéraire
“Cela a créé un malaise”, confie Juliette Joste, directrice éditoriale de L’Iconoclaste. “Certains auteurs ont très mal vécu cette situation.”
La plateforme Babelio préfère ne pas commenter ce dossier particulier. Mais l’un de ses cofondateurs, Pierre Frémeaux, assure que des garde-fous supplémentaires ont été mis en place : "Depuis une semaine, on a introduit un nouveau système qui permet d'identifier si c'est un lecteur occasionnel qui a envie de falsifier une note, ou un lecteur fiable, actif depuis longtemps.”