"Que la prime de Noel soit réservée aux enfants: est-ce que c'est si choquant que ça? (...) Dans les gens qui reçoivent la prime de Noël aujourd'hui, il y a des gens qui n'ont pas d'enfants. On propose de recentrer le dispositif sur ceux qui croient encore au Père Noël, ça semble assez raisonnable", a déclaré le ministre Roland Lescure sur LCI.
Selon lui, cet ajustement devrait permettre d'économiser "quelques millions d'euros".
"Si le Parlement veut revenir sur cette mesure, il faudra trouver d'autres recettes parce que ce qui est clair, c'est que le monde réel, il existe. Le monde rêvé, il n'existe pas, Père Noël ou pas", a-t-il ajouté.
Ni "de la générosité" ni "un luxe"
"Le monde réel, c'est qu'on a besoin de restaurer les finances publiques de la France. Pas pour faire plaisir à Bruxelles, pas pour faire plaisir aux marchés financiers, mais pour rassurer les Françaises et les Français qu'on tient le pays et qu'on est capable, après avoir beaucoup protégé, de redresser les finances", a poursuivi Roland Lescure.
La prime de Noël n'est ni "de la générosité" ni "un luxe", a estimé mercredi matin la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, après que le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou l'a décrite comme faisant partie d'une "politique de générosité maximale".
"Je ne crois pas qu'on puisse parler de générosité" pour des personnes au RSA qui "n'ont pas beaucoup plus que 500 euros par mois", a-t-elle ajouté.
Créée en 1998 et toujours reconduite depuis, la prime de Noël était attribuée jusqu'à présent à plus de 2,2 millions de ménages.
Son montant était progressif en fonction de la composition de la famille, par exemple un couple avec deux enfants a touché l'an dernier environ 320 euros et une personne seule avec trois enfants 335 euros.








