Nicolas Sarkozy doit être écroué mardi 21 octobre à la prison parisienne de la Santé, dans le 14e arrondissement de Paris, près d'un mois après sa condamnation à cinq ans de prison dans le procès libyen.
En raison de l’exécution provisoire ordonnée par le tribunal, l’appel qu’il a interjeté ne suspend pas sa peine.
Quartier d'isolement
L'ancien chef de l'Etat, âgé de 70 ans, devrait être installé dans une des quinze cellules de 9 m2 du quartier d'isolement, selon des agents pénitentiaires connaissant bien la seule prison située à Paris.
Ce choix éviterait ainsi à Nicolas Sarkozy les interactions avec les autres détenus pour assurer sa sécurité et éviter toute photographie avec un de ces portables qui pullulent en détention, font valoir ces sources.
Selon le code pénitentiaire, les cellules du quartier d'isolement ont un ameublement identique à celui des cellules de détention ordinaire
Celle de Nicolas Sarkozy devrait donc être équipée d’un petit lit fixé au sol, d’un bureau, d’une douche dont la température est réglée à l’extérieur, et d’un téléphone fixe. Ce dernier permet d’appeler une vingtaine de numéros, après validation par l’administration pénitentiaire.
Une promenade par jour
Le régime d'isolement prévoit une promenade par jour, seul, dans une courette de quelques mètres carrés. Il aura accès selon un planning établi à une des trois petites salles de sport du quartier pénitentiaire ou à la pièce qui fait office de bibliothèque.
Lors de ses déplacements, pour se rendre au parloir ou chez les médecins par exemple, l'ex-chef de l'Etat sera accompagné d'au moins un gardien et une procédure dite de "blocage" sera déclenchée pour empêcher tout contact avec d'autres détenus.
Trois visites par semaine
Nicolas Sarkozy, ayant fait appel, est considéré comme un prévenu. Il pourra ainsi bénéficier d’une visite de ses proches au moins trois fois par semaine, contrairement aux personnes définitivement condamnées qui n'ont le droit qu'à une visite par semaine.
La prison de la Santé dispose d’une particularité, une porte dérobée spécialement conçue pour permettre aux familles de personnalités publiques d’éviter les autres visiteurs et les caméras à l’entrée, selon la radio RTL.
La cour d'appel aura deux mois pour examiner la demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy, mais l'audience devrait intervenir plus rapidement.